Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GORI, Egisto « MINOS »

Né à Pistoia le 23 mai 1893 — mort le 21 mai 1965 — Cheminot ; menuisier — FAI — USI — Pistoia (Toscane)
Article mis en ligne le 24 septembre 2007
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Egisto Gori

Egisto Gori avait adhéré à l’âge de 15 ans au groupe libertaire de Pistoia dont faisaient entre autres partie Virgilio Gozzoli, Tito Eschini, Dino et Alfredo Gori. Antimilitariste et opposé à l’enttée en guerre de l’Italie, il avait été arrêté avec d’autres compagnons en juin 1914 pour avoir participé à une manifestation contre les compagnies de discipline et en faveur d’Augusto Masetti et avait été poursuivi pour « diffusion de manigestes subversifs et propagande antimilitariste ». Envoyé sur le front dans le génie télégraphique, il se portera volontaire, lors de la retraite, pour établir une ligne avec une brigade d’infanterie isolée oar les bombardements autrichiens, action pour laquelle il sera décoré de la médaille d’argent du courage, médaille qu’il jettera aussitôt. Suite à des insultes proférées contre un officier qui voulait punir tout un peloton si on ne lui livrait pas les coupables, Egisto Gori, bien qu’innocent se dénonçait. Traduit devant un tribunal militaire pour “désobéissance et insultes à officier, il sera finalement acquitté après avoir retourné l’accusation.

Fin 1921 il était le secrétaire de l’USI et le corresponsant à Pistoia du journal Guerra di classe. Le 31 juillet 1922 les fascistes tuaient son frère Fabio avec lequel ils l’avaient confondu. Après la grève de 1922, il était licencié des chemins de fer. Il rouvrait alors l’atelier de menuiserie de son frère Fabio. A partir de juillet 1943 il participait à la lutte clandestine et avec les compagnons Borregone et Barba organisait les premiers noyaux de résistance de la région de Pistoia. Il était alors recherché sur tout le teritoire et pendant un temps se réfugiait à Florence chez un parent. Revenu à Pistoia, il représentait la Fédération anarchiste au Comité de Libération Nationale (CLN). Après la guerre Egisto Gori continuait de militer à la FAI. Egisto Gori est mort à Pistoia le 21 mai 1965.


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