Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GONZALEZ MARIN, Manuel « JOSE »

Né à Cieza (Murcie) — Ouvrier métallurgiste — MLE — CNT — Madrid (Nouvelle-Castille) — Paris — Bordeaux (Gironde)
Article mis en ligne le 19 septembre 2007
dernière modification le 18 octobre 2024

par R.D.

L’ouvrier métallurgiste Manuel Gonzalez Marin avait été à de nombreuses reprises emprisonné suite à sa participation aux luttes et grèves de ce secteur (1921, 1926-1928). En juillet 1936 il était en prison à Madrid ; après sa libération suite à une mutinerie des prisonniers, il intégrait le conseil municipal et en novembre 1936 la junte de défense de Madrid comme conseiller aux transports où il remplaçait Amor Nuño. Remarqué pour ses talents de polémiste et sa grande capacité d’organisation il intégrait en février 1939 le Comité de Défense de la CNT du centre et en mars était nommé responsable aux finances et à l’agriculture du Conseil National de Défense formé par le Colonel Casado.

Exilé en France et après l’occupation, il passait en zone libre en 1941 et travaillait dans la région d’Albertville comme bûcheron avec entre autres Miguel Chueca et Olegario Pachon. Il semble avoir été lié à l’époque au réseau de résistance de Francisco Ponzan Vidal et aux activités clandestines du MLE en Espagne. Suite à la saisie par la police à Casablanca en septembre 1941 de nombreux documents internes et courriers du MLE, une vague d’arrestations allait frapper en France de nombreux responsables du MLE. Arrêté par la police de Vichy en octobre 1941 avec Eduardo Val Bescos et interné à la prison Saint-Michel de Toulouse, il était condamné le 24 septembre 1942 à deux ans de prison pour « atteinte à la sécurité de l’État ». Il était alors interné au camp de Moisac avec Germinal Esgleas, Eduardo Val et M. Baruta. Il semblerait qu’il ait ensuite été remis aux autorités allemandes et interné à la caserne Amiel de Bordeaux pour aller travailler à la base sous-marine au titre du STO. Sur le point d’être déporté en 1944, la Résitance le faisait évader grâce à de faux papiers. Il gagnait immédiatement Paris où il intégrait le comité régional clandestin de la CNT.

A la libération il représentait la CNT à l’Alliance Démocratique et participa comme délégué au congrès tenu à Paris en mai 1945 où il fut l’un des rédacteurs de la motion sur le travail réalisé en Espagne pendant la guerre. Lié à la tendance modérée avec José Berruezo et Juan Romera, il fit plus tard exclu de la CNT par la tendance orthodoxe. Manuel Gonzalez Marin a colaboré entre autres à Hoy(Marseille, 1945-1949) et à Asturias (Marseille, 1964).


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