Francisco Barbieri Ciccio avait abandonné l’école d’Agriculture pour se mêler aux luttes sociales. En 1925 il avait émigré en Argentine où il militait aux cotés de Severino di Giovanni. Puis en 1928 il gagnait le Brésil d’où il était extradé au cours de l’année pour l’Italie. Immédiatement interné au confinat, il parvenait à s’évader et à gagner la France. Expulsé il allait alors en Suisse et à la fin 1930 rentrait clandestinement en France. Il allait d’abord à Marseille, puis à Lyon où en 1931 il participait activement au cercle Sacco et Vanzetti. Le 27 février 1932 le tribunal de Toulon le condamnait à huit mois de prison pour usage de faux papiers et falsification de passeport et était expulsé le 22 mars.
Il gagnait alors l’Espagne. Il était arrêté à Barcelone le 21 mars 1936 puis relaché. En août 1936 il participait aux combats du mont Pelato dans la première colonne de volontaires italiens. A Barcelone il habitait un appartement à l’angle de la Via Layetana, 2 plaza del Angel, avec Camillo Berneri, Mastrodicasa, Fantozzi, Fosca Corsinovi et Tosca Tantini. Selon un rapport de la police politique italienne, il faisait partie d’un groupe de militants comprenant Umberto Marzocchi, Rabitti, Ercolani, Schiaffonati et d’autres qui avaient formé « une police secrète chargée d’acheter des armes pour liquider les staliniens ». Lors des évènements de mai 1937 à Barcelone, Ciccio était arrêté par les communistes puis on retrouvait son corps sur la Rambla de las Flores. Il était identifié le 6 septembre à l’hopital Clinico par les compagnons Canzi, F.Corsinovi, V.Mazzone et Umberto Marzocchi.