Dictionnaire international des militants anarchistes
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BERLIOZ-ARTHAUD, Victor
Né le 4 février 1855 à Lyon (Rhône) - Forgeron ; employé à la gare de Perrache - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 14 juillet 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Marié, père de famille habitant, 6, rue Delandine, à Lyon, Victor Berlioz-Arthaud, ancien forgeron, fut membre de la fédération révolutionnaire de la région de l’Est qui, en mars 1881 groupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est. Profitant des facilités qu’offrait son emploi à la gare de Perrache, Berlioz-Arthaud avait joué le rôle d’émissaire entre les anarchistes réfugiés en Suisse, auxquels il transmettait le produit des collectes de solidarité, et les militants de la fédération révolutionnaire lyonnaise. Il avait utilisé aussi ses voyages pour le transport d’imprimés clandestins.

Le 2 octobre 1882 il fut élu à la sous commission de propagande et correspondance de la Fédération et du journal L’Etendard révolutionnaire où il avait remplacé Crestin et le jeune Trenta démissionnaires.

Le 9 novembre 1882, il avait été chargé d’aller à Genève pour y apporter des secours à plusieurs compagnons dont F. Jolly et Jean Renaud, qui s’y étaient réfugiés pour échapper à une arrestation. Il devait également s’entendre avec l’imprimerie du Révolté pour assurer l’impression d’un numéro exceptionnel de L’Etendard révolutionnaire (Lyon).

Il fut arrêté à Lyon, le 19 novembre 1882, avec vingt-cinq de ses compagnons de la fédération révolutionnaire, à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882 et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882. Impliqué dans le procès, dit Procès des 66, qui s’ouvrit à Lyon devant le tribunal correctionnel, le 8 janvier 1883, Berlioz-Arthaud fut classé dans la première catégorie des prévenus (voir Bordat Toussaint). Le tribunal le condamna, le 19 janvier, à six mois de prison, 50 f. d’amende et cinq ans de privation des droits civils. Il fut libéré le 19 juillet 1883. Le 21 juillet suivant, il assistait à la réunion publique tenue à la sale de l’Elysée par le groupe La Lutte sous la présidence de Chaumas et y avait donné lecture d’une note où “les détenus anarchistes saluent les compagnon libres et leur adressent leurs sincères remerciements pour avoir pensé à eux pendant leur captivité dans la bastille lyonnaise où ils subissent la force brutale des gardes chiourmes” avant d’appeler au "renversement de toutes les bastilles bourgeoises“…

Le 18 mars 1884 il fut signalé comme participant au banquet organisé au restaurant Rivoire par la commission de répartition de secours aux familles des détenus politiques, à l’occasion de l’anniversaire de la Commune.


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