Dictionnaire international des militants anarchistes
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BERGERON, Paul, Léopold
Né à Lyon le 10 novembre 1898 - mort le 18 mars 1950 - Lyon (Rhône) - Paris
Article mis en ligne le 14 juillet 2007
dernière modification le 14 septembre 2023

par R.D.

Élève à l’École centrale de Lyon, Paul Bergeron composait et diffusait La Poussée juvénile et libertaire, publication qui se présentait sous forme de feuilles polycopiées. Militant de tendance individualiste Bergeron allait publier un grand nombre de bulletins dans la région lyonnaise. Il fut le principal animateur de la revue Les Vagabonds individualistes et libertaires dont plusieurs séries (au moins 5) furent publiées à Lyon entre 1916 et 1924 et qui comptait en 1923, 112 abonnés ; le n° 31, le dernier, parut en août 1924. Parallèlement cette revue a édité au moins 10 numéros spéciaux sous forme de brochures avec des textes de Bergeron, P. Chardon, M. Devaldes, E. Muhsam, H. Zisly, etc. A partir d’octobre 1923 il fut le directeur de l’organe de co-éducation Sans Etiquette (Lyon, 17 numéros d’octobre 1923 à juin 1925). Puis il fut le rédacteur gérant des cahiers individualistes Lueurs (Lyon, 6 numéros du 15 décembre 1924 au 25 juin 1925) qui voulaient s’adresser “à un double public : à l’élément libertaire et ensuite, aux sans partis, aux sans étiquettes et à toutes les individualités libres et indépendantes, de quelque point de l’horizon qu’elles viennent”. Après l’échec de cette revue qui lors du numéro 6, et dernier, affichait un déficit de 1.800 fr, Bergeron prit, en janvier 1926, la responsabilité du journal individualiste L’Ordre naturel (Paris, 9 décembre 1920 à mars 1922), fondé en 1918 par H. L. Follin et où il succédait à Marcel Sauvage ; la parution de ce journal, dont le n° 1 est daté janvier 1926, cessa en janvier 1927 (6 numéros) “provenait de la fusion du précédent Ordre naturel et de notre défunte revue Lueurs” (cf. n°1). Entre temps Bergeron, qui demeurait alors 232 rue Garibaldi, avait également publié un numéro unique du journal L’Objecteur (25 décembre 1924) qui entendait “batailler pour faire pénétrer l’objection de conscience dans la mentalité française” mais qui disparaîtra selon Bergeron “à cause de l’apathie générale” (cf. Lueurs, n°5). Paul Bergeron avait été au début des années 1920 le promoteur d’une Ligue pour la reconnaissance de l’objection de conscience.

Bergeron était en 1926 membre actif du Conseil initial de la Société mondiale d’individus contre les tyrannies nées de la fiction des intérêts nationaux. Cette société dont étaient également membres Banville d’Hostel, A. Barriol et Madeleine Vernet a publié un numério unique du bulletin La République Supranationale (Paris, mai 1926).

En 1928 il demeurait rue Marcadet à Paris et était inscrit au Carnet B.

Paul Bergeron avait également collaboré entre les deux guerres à un certain nombre de bulletin libertaires lyonnais dont La Feuille (1917 à août 1939) publiée par Jules Vignes, La Houle (7 numéros du 1er mai 1926 à juillet 1928), Les Libérés de toutes les guerres (24 numéros de novembre 1924 à mars 1927) ainsi qu’à divers autres titres dont Le Réveil de l’Esclave (Pierrefitte, 42 numéros de mai 1920 à avril 1925) d’A. Lorulot, La Revue anarchiste (Paris, décembre 1929-avril 1936) et Le Semeur de Normandie (1923-1936).

Paul Bergeron, qui s’était marié à Lyon en mars 1920 avec Marie Louise Jorry, est décédé à Paris le 18 mars 1950.

Œuvres : - Pour l’édification des anarchistes (Ed. de la revue les Vagabonds, 1923, 79 p.).


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