Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GARCIA PRADAS, José

Né à Quicoces de Yuso (Burgos) le 10 décembre 1910 — mort le 26 mars 1988 — Employé ; maçon ; garçon de café — FAI — CNT — Madrid (Nouvelle-Castille) — Paris — Londres
Article mis en ligne le 4 juillet 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
José Garcia Pradas

Après des études secondaires à Burgos et Vitoria, José Garcia Pradas abandonnera des études de droit commencées à Saragosse. En 1930 il était à Valence où il travaillait comme employé et commençait à fréquenter les milieux politiques et littéraires — il y rencontrait les écrivains Max Aub et Civera — et, après avoir lu Lénine dont il refusait les théories, se rapprochait de la CNT et devenait vers 1933 le correspondant du journal La Tierra (Madrid). Peu avant la guerre civile, il gagnait Madrid et intégrait la rédaction de La Tierra, qu’il abandonnait ensuite pour « désaccords idéologiques » selon les uns ou après la suspension du journal par les autorités selon les autres. Il était alors membre du même groupe de la Fédération Anarchiste Ibérique que Melchor Rodriguez et Celedonio Pérez et travailleit comme maçon. Ce n’est qu’en février 1936 qu’il adhérait à la CNT.

En juillet 1936 il se trouvait à Barcelone — à Bilbao selon certaines sources — mais regagnait rapidement Madrid où il allait devenir le directeur des journaux CNT et Frente Libertario. Membre du Comité de défense du Centre avec Val et Salgado, il participait aux combats à Guadalajara et dans les sierras autour de Madrid et se montra favorable à l’entrée de la CNT dans le gouvernement républicain. A la fin de la guerre, il jouait un rôle important dans la décision de s’opposer aux unités communistes qui voulaient poursuivre la guerre (affaire Casado) après la chute de la Catalogne.

Garcia Pradas (Dessin de L. Garcia Gallo)

Exilé en France le 30 mars 1939, il passait par Marseille, Paris et Dieppe puis s’exilait en Angleterre où il allait d’abord travailler comme garçon de café puis comme rédacteur à la radio britannique tout en effectuant des tavaux littéraires dont la traduction de Shakespeare en espagnol. Il soutenait à l’époque une polémique avec Gaston Leval et critiquait très durement Horacio Martinez Prieto qu’il rendait responsable de la collaboration gouvernementale cénétiste. Au début des années 1950 il aurait abandonné son militantisme à la CNT.

José Garcia Pradas est mort à Londres le 26 mars 1988.

José Garcia Pradas a colaboré en dehors de ceux cités ci-dessus à un très grand nombre de titres de la presse libertaire dont Açao direta (Brésil), 14° Division, Campo Libre, Cenit, Construccion, Cultura Proletaria (New York), España Libre (Toulouse), Libertad (Rennes), Solidaridad obrera (Paris), Ruta (Toulouse), Tierra y libertad (Mexico), Umbral, etc.

de g. à dr. : José Garcia Gallo, José Garcia Pradas, Manuel Soto Garcia administrateur de la Soli (Paris, 1946)

Œuvres : Il est l’auteur d’un très grand nombre de textes dont nous ne citerons que les politiques : — Antifascismo proletario (Madrid, 1938) ; — Como termino la guerra de España (Buenos Aires, 1940) ; — La crisis del socialismo : el socialismo y el estado (avec R. Rocker, Paris, 1957) ; — Tres espitolas a Horacio (Alger, 1946) ; — Cuatro cartas a Carbo (Toulouse, 1948) ; — Despues de la guerra (Madrid, 1938) ; — En el portal de belen : España colonia de su ejercito (Paris, 1947) ; — Frente popular antifascista y alianza obrera revolucionaria (Madrid, 1938) ; — Guarra civil (Vesoul, 1947) ; — Milicias confederales (Madrid, 1938) ; — Li rescoldo : material para la historia del anarquismo español (inédit) ; — Nuestro señor el centauro : origen, esencia y fin de la sociedad de clases (rennes, 1948) ; — Pasado y presente del movimiento obrero español (s.d.) ; — Principio y fin de la sociedad de clases (1946 ?) ; — Reson de la Auracana : la revolucion y el estado (Paris, 1947) ; — Rusia y España (Bordeaux, 1948) ; — Revolucion proletaria ? (paris, 1951) ; — La Traicion de Stalin, como termino la guerra de España (New York, 1939) ; — Teniamos que perder (Madrid, 1974).


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