Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BRINI, Antonio « Le POETE »

Né en 1869 à Prato, Florence (ou en juillet 1870 à San Giorgio) - Journalie, forgeron – Italie – Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 9 mai 2025
dernière modification le 13 mai 2025

par R.D., Thierry Bertrand

Fils de feu Augusto et de feue Guiseppa Salembini, Antonio Brini dit Le Poète, qui était célibataire, avait fait sa déclaration d’étranger le 8 février 1890 à Marseille. Il avait travaillé pendant quelque temps à la fabrique de tuiles de M.M. Martin, frères, à Saint-Henri, et demeurait à cette époque à Saint-André, maison Guichard, « où il se faisait remarquer par ses idées anarchistes. Il en parlait souvent avec les ouvriers qui travaillaient avec lui ». Qualifié de « très violent et emporté », il était, selon la police," capable de mettre ses idées à exécution et était réputé très dangereux à tous les points de vues. » De plus la police affirmait que « Brini ne travaillait pas régulièrement et ne vivait que du produit du vol »

Le 29 novembre 1898 il avait été victime d’une agression. Alors qu’il marchait dans la rue Hoche, un individu l’aborda et lui tira un coup de revolver qui l’atteignit au côté gauche. Il tomba baigné dans son sang en poussant des cris de douleur. L’auteur de cette agression s’empressa de prendre la fuite laissant Brini dans un état qui était assez grave. Il fut transporté à l’Hôtel-Dieu. Il entra à l’hôpital de la Conception le 4 décembre 1898 et en sortit le 11 décembre 1898.

Il demeurait à cette époque 5 rue Caussemille, en garni. Garni qu’il quitta le 17 janvier, et toute les recherches pour découvrir sa nouvelle adresse furent restées infructueuses.

En février 1899 il avait été condamné à 16 francs d’amende pour coups et blessures et à une autre peine pour « vol de poules et coups et blessures ». Le 11 mars 1899 il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de France.

Le 8 février 1900 il fut arrêté avec Conti Cornelio et Casini Tibaldo accusés d’être les cambrioleurs d’un fabricant de chapeaux. Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1900, ils s’étaient introduits dans le magasin de ce dernier, et avaient déménagé le coffre-fort en bois ferré qui contenait pour 20.000 fr. de titres et de bijoux divers. Ce coffre-fort fut retrouvé le lendemain, éventré à coups de pierres, dans un terrain vague de Saint–Mauront. Brini fut condamné le 22 mars à 4 mois de prison, enfermé à la prison Saint-Pierre. A sa sortie de prison, il fut expulsé.