
Edmond Mangin (parfois orthoraphié Maugin) Mangin, demeurant place Mauber (Ve arr.) et était soupçonné depuis longtemps de propagande anarchiste par la distribution de brochures anarchistes. Il était l’objet d’une surveillance spéciale, des agents des brigades de recherches de la Préfecture de police, chargés de le filer.
Le 7 juillet 1894, ils l’aperçurent vers cinq heures, sortant de chez lui en compagnie de sa femme Marie Girard, hélant un fiacre sur lequel il chargeait une malle et donnant comme but la gare de l’Est.
Les agents suivirent le véhicule, l’arrêtèrent au moment où il passait devant la caserne de la Cité, au parvis Notre-Dame.
Ils firent entrer la voiture dans la cour de la caserne et conduisirent le couple dans le bureau de M. Fédée. On fouilla dans la malle, ou l’on trouva une grande quantité de brochures de Kropotkine, un stylet aiguisé, ayant appartenu à l’assassin Gamahut, un couteau de chasse et un revolver.
Mangin déclara qu’il se rendait à Nancy pour distribuer des brochures aux ouvriers des usines.
Le couple fut mis à la disposition de M. Meyer, juge d’instruction. Mangin fut envoyé au Dépôt et sa compagne remise en liberté.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°153.495. Il était considéré comme « très violent ».
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894, au 31 décembre 1896 et sur celui de 1901, il demeurait 13 place Maubert.