Fils de Francesco et de Rosa Fileppo, Lorenzo Clerico avait émogré en Suisse à une date indéterminée. En novembre 1909 il était à Genève où il travaillait comme tailleur, était abonné à la revue Volontà et fiché comme anarchiste. Le 26 novembre 1910, le Consulat Général de Lyon annonça qu’il fréquentait le groupe de l’École Moderne de Genève.
En février 1912, il fut identifié comme l’un des participants à un rassemblement de protestation contre la guerre italo-turque [probablement celui du 23 novembre 1911 à la Maison du peuple à Genève].
En mars 1914 il avait été signalé comme l’un « des principaux organisateurs de l’agitation en faveur de Masetti », comme membre du groupe de Il Risveglio de Bertoni et « activement impliqué dans la propagande ».
Le 23 octobre 1917, le juge d’instruction du tribunal militaire de Turin délivrait contre lui un mandat d’arrêt pour désertion.
Le 28 novembre, il avait été condamné à une amende pour avoir placardé dans la voie publique une affiche annonçant une conférence de Bertoni sur le droit d’asile.
Le 25 mars 1919, comme plusieurs autres compagnons, il fut l’objet d’une perquisition. Arrêté le 26 mai 1919 avec Francesco Porcelli, Giovanni Matteozzi, Marcel Lamauve, Edouard Brunet, Jules Raveau et Johann Huppa, il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion, mais ayant refusé de rentrer en Italie où il était poursuivi comme déserteur, il fut emprisonné à Orbe (Vaud). En novembre il demanda à être rapatrié, mais ne fut pas retrouvé lors de l’exécution de cette mesure à la fin du mois.
En février 1920 il fut retrouvé à Turin avant de passer en France où il s’était installé à Toulon. Expulsé de France le 26 avril 1922 il regagnait Turin puis en juillet s’installait à Andorno Cacciorna (Biella) où il continua d’y être surveillé jusqu’au début des années 1950.
Lorenzo Clerico est décédé à Biella le 17 mars 1962.
Son frère cadet Giuseppe était également un militant anarchiste.