Louis Fournier Raton était à la fin des années 1890 militant anarchiste à Fourchambault (Nièvre). A un “sieur Lancelot, perruquier” qui en janvier 1899, avait fait courir le bruit que, à l’occasion du tirage au sort du 1er février, Fournier, qualifié de “chef de bande” et un autre compagnon allaient en profiter pour manifester avec un drapeau rouge, Fournier avait répondu dans Le Libertaire : « … Apprends donc, solennel imbécile, qu’étant anarchiste, je n’ai à choisir aucun drapeau, pas plus le rouge que le tricolore, les deux n’étant, à mon avis, qu’une étoffe agitée de temps en temps par des intéressés, pour suborner des crétins comme toi… Tu nous reproches aussi de suivre des hommes ayant des condamnations pour vol. Je n’approuve, ni désapprouve leur acte ; ce que je constate, c’est que le vol est une des conséquences de la mauvaise organisation de la société actuelle, et n’est que cela. Tous les voleurs — les plus gros — ne sont pas condamnés… Maintenant, au fin mot… si tu continues à déverser tes déguelas sur mon compte, ce sera par un demi-quarteron de coups de poing appliqués à bon endroit que je t’empêcherais de débagouler tes insanités… »
Il s’agit sans doute du Fournier qui avait été délégué de Fourchambault au congrès de l’Association Internationale antimilitariste (AIA) tenu à Saint-Étienne les 14-16 juillet 1905.
Le Libertaire (29 avril 1906) annonçait son décès le 11 avril 1906) Garchizy : « C’était un des plus courageux militants de la contrée”)