Cultivateur à Broussey (Meuse), Joseph Bellon, fils de Joseph Napoléon et de Monique Petit-colas, suite à de mauvaises affaires, était monté à Paris vers mai 1888 et avait résidé en divers lieux — dont rue des Cinq Diamants (XIIIème arr.) — et avait travaillé comme journalier dans une plâtrerie et dans l’agriculture (cueilleur de fraises).
Il demeurait en 1893 à Fontenay-aux-Roses, 59 rue Boursicault où, signalé comme anarchiste, il avait été arrêté le 17 mars 1894. La police n’avait rien trouvé à saisir lors de la perquisition, n’ayant noté que la présence du roman Les compagnons de Ravachol de Pierre Delcourt. Poursuivi pour « association de malfaiteurs », il jura « sur le christ » lors de son interrogatoire, ne pas être anarchiste et n’avoir jamais assisté à une réunion publique ni avoir hébergé le compagnon Gustave Mathieu. En 1892 lors de l’attentat de Ravachol, toutefois, selon le commissaire de police, il faisait « preuve d’un instinct de défense et d’une dissimulation absolument remarquables ». Il fut interné à Mazas et obtint le 23 mars un certificat de bonne vie et mœurs de la Mairie de Châtillon-sous-Bagneux, avant d’être remis en liberté provisoire le 23 avril suivant. Le 30 juin suivant il fut à nouveau perquisitionné à son nouveau domicile rue des Richards (?). Il bénéficia d’un non-lieu le 6 juin 1895.