Manuel Figueroa Lires avait été pêcheur à Noia jusqu’à l’âge de 19 ans où il était parti pour La Corogne. Il y rencontrait sa compagne, Emerenciana Patiño Hermida La Gallega (née à Noia en 1903 — morte à La Grand-Combe le 20 février 1989), et militait à la CNT. Cuisinier sur des navires, il se trouvait à Belfast en juillet 1936 au moment du coup d’État franquiste et rentrait à La Corogne, tombée aux mains des fascistes. Il y constituait un comité clandestin qui évacuait plusieurs militants de la zone. Il embarquait à son tour avec sa compagne, Emerancia Patiño, et 21 autres militants libertaires sur un bateau de pêche et débarquait à Brest. Il retournait immédiatement en Catalogne à Barcelone où il restait jusqu’à la Retirada.
Après avoir été interné dans des camps, il était enrôlé dans une Compagnie de travailleurs pour aller effectuer des travaux de fortification sur la ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemande, il était d’abord interné à Strasbourg puis déporté au camp de concentration de Mauthausen puis à celui de Gusen.
Après la libération du camp en mai 1945, il revenait en France et travaillait aux mines de La Grand-Combe (Gard) où sa compagne s’était installée à sa sortie des camps. Manuel Figueroa qui militait à la FL-CNT est mort à la Grand-Combe le 28 janvier 1978.