Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

WIDCOQ, Fulgence, Nicolas, Ignace

Né à Fresseneville (Somme) le 14 juillet 1857 — mort le 3 décembre 1927 — Marchand de journaux ; Serrurier, mécanicien — Feuquières Fressenevile (Somme) — Paris
Article mis en ligne le 11 décembre 2022
dernière modification le 7 janvier 2025

par Dominique Petit, R.D.
Fulgence Widcoq

Le 31 décembre 1880, Fulgence Widcoq se mariait à Fressenneville avec Joséphine, Victorine Petit.

A la fin septembre 1887, un Cercle révolutionnaire se formait au centre du Vimeu. Le groupe désirait entrer en communication avec tous les autres cercles révolutionnaires et, a cet effet, il priait d’envoyer leurs adresses à Fulgence Widcoq, marchand de journaux à Fressenneville, chargé par le cercle de recevoir les correspondances. Son frère Alfred, était également membre du groupe.

Le Cercle révolutionnaire souhaitait avoir les adresses des groupes L’Ere nouvelle, Les Parias picards, Les Éclaireurs de Picardie.

Il fit paraître dans La Révolte du 2 juin 1889, une annonce pour relancer ses abonnés aux journaux anarchistes : « Le compagnon Widcoq, de Fressenville, prie les camarades auquel il fait le service de la Révolte et du Père Peinard, de bien vouloir liquider le plus vite possible. Urgence. »

Il renouvelait le même type d’appel dans La Révolte du 11 octobre 1890 : « Les compagnons de Voincourt, Tully et Friancourt dont l’abonnement est servi sur l’initiative du compagnon Widcoq, sont priés de lui en payer le montant, s’ils ne veulent pas voir suspendre l’envoi. »

La 2e brigade de recherches de la Préfecture de police l’incluait le 27 avril 1892, dans une liste d’anarchistes, il était inscrit sous le prénom de François mais son numéro de dossier était le 3.690, le même que celui de son frère Alfred ce qui correspondait à la pratique habituelle de la Préfecture de police de rassembler les fratries sous un même numéro. Il habitait 253 boulevard Péreire et exerçait le métier de serrurier. Avec ses filles il monta u atellier de confection.

Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893. Il demeurait 46 rue Saint-Ferdinand.

Arrêté le 10 mars 1894, il était libéré le 19 mars 1894. Sa notice individuelle était transmise aux autorités judiciaires le 31 mars 1894.

Son nom était porté sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894.

A la fin de sa vie, il demeurait 26 boulevard Saint-Denis et exerçait le métier de négociant. Au début des années 1920 il aida financièrement son ancien compagnon Narcisse Ancelle (voir ce nom) lors de la fondation à Fresseneville de l’usine de cadenas Petit frères Maloigne et Cie.

Veuf de sa première épouse, il s’était remarié avec Marie, Louise Stigler. Il est décédé à Paris Xe le 3 décembre 1927.


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