Ami d’enfance de Philippe Colas, Joseph Béant (parfois orthographié Béaut) était arrivé à Sens à l’été 1893. En septembre 1893 était allé à Paris à la recherche de travail et y avait retrouvé Colas. Sous le prétexte qu’il était en relations avec Lucien Moulinier (voir ce nom) auquel il avait écrit pour lui demander de s’associer au petit atelier de ferblanterie que ce dernier avait ouvert avec Philippe Colas à Saint-Jean de Ruelle, il avait été l’objet d’une perquisition le 22 décembre 1893 dans laquelle la police avait saisi des correspondances et plusieurs adresses prouvant son adhésion à l’anarchisme. Il semble, que vue le peu d’intêret des pièces saisies, des poursuites n’avaient pu être engagées et il fut relâché le 6 janvier 1894.
Il était alors parti pour Blois où en mars (?) 1894 il fut l’objet d’une perquisition infructueuse et où il nia être anarchiste. Il avait été inscrit à l’état vert n°2 de anarchistes disparus et/ou nomades et était toujours fiché comme anarchiste en 1904 où il demeurait semble-t-il à Paris