En 1936 Mariano Fernandez faisait son service militaire à la caserne Alcaferia de Saragosse. En mai, avec Juan Gil (Balaña ?) lui aussi soldat, il avait assisté en uniforme au congrès de la CNT ce qui leur avait valu d’être arrêtés et condamnés à 2 mois de cachot. Quelques jours avant le coup d’État franquiste de juillet 1936, lors d’une permission, il était allé toujours avec Juan Gil à Barcelone et à leur retour le 16 juillet tous deux avaient de nouveau été envoyés au cachot. A la mi août, toujours avec Juan Gil, il était envoyé sur le font d’Aragon dans l’armée nationaliste. Tous deux, profitant du mauvais temps, parvenaient à déserter en novembre 1936 et à passer en zone républicaine.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis enrôlé dans les Compagnies de travailleurs étrangers. Fait prisonnier lors de la percée allemande du printemps 1940 il dut ensuite déporté début 1941 au camp de concentration de Mauthausen où il retrouva notamment son camarade Juan Gil. A la libération en mai 1945 il fut rapatrié en France et milita à la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) jusqu’à son décès le 18 mai 1986.