En 1884, lors d’un arrêt d’interdiction en France du journal Le Révolté, Louis Petoux faisait partie du groupe de compagnons du Nord qui allaient alors récupérer en Belgique les ballots de journaux envoyés de Genève par Jean Grave pour les diffuser en France. En juillet 1884, il fut arrêté par les douaniers avec l’un de ces ballots, ligoté sur une chaise au poste puis mis dans un sac pour y passer la nuit en attendant les ordres du procureur.
Il se trouvant début 1885 sans travail et avait été chassé de son garni par son propriétaire. Pour survivre il se livrait alors à de la contrebande. C’est en revenant de Belgique avec un autre compagnon qui parvint à fuir, que fin février 1885 il fut intercepté par des douaniers qui au cours de l’affrontement lui coupèrent trois doigts de la main droite et le blessèrent de plusieurs coups de baïonnettes. Il fut ensuite transféré à la prison de Lille en attente de jugement.