Dionizzi Dorzani (parfois orthographié Dorsani) était membre à Paris du Cercle international et au début des années 1890 tenait semble-t-il un débit de boissons au 42 rue Berthe. En 1892 il demeurait 143 rue d’Aboukir. Suite à l’attentat d’Émile Henry au commissariat de la rue des Bons Enfants en novembre 1892, il s’était réjoui et avait déclaré que « Les anarchistes commencent seulement à être des anarchistes et que tous ceux qui ont véritablement de la haine au cœur, doivent persévérer dans cette tactique, la seule qui puisse faire avancer la révolution ».
Il avait été expulsé de France le 6 décembre 1892, mais était sans doute resté ou revenu à Paris où il fut signalé dans des réunions au printemps 1893, époque où il défendait l’idée de créer un groupement corporatif international. A l’été 1893 il était membre du groupe de cordonniers anarchistes italiens de Paris avec notamment Constant Della Casa et Bernardo Miaglia. Il fut également signalé avec Galimberti dans une réunion de la Jeunesse anti patriote à Paris le 10 décembre 1893. Selon la police il était lié au groupe de cambrioleurs anarchistes italiens de Sante Magrini.
En 1894 il était à Londres et était alors fiché comme « anarchiste individualiste et voleur ». Il avait pour compagne une française qui à l’été 1895 était rentrée à Paris. A cette é poque il habitait à Londres chez le compagnon Bastoni.
L’arrêté d’expulsion de France dont il était l’objet fut suspendu en février 1900.