Henri Einfalt, ancien professeur de l’école française de Bruxelles, s’était installé au printemps 1913 à Nancy où il était membre du groupe local de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR) dont le secrétaire était Gustave Bernardon et habitait 8 rue de l’Oratoire. En août 1913, suite à une surveillance et un contrôle d’identité dont il avait été l’objet avec le compagnon Georges Schmickrath, il avait déposé plainte auprès de la Ligue des Droits de l’homme. Il travaillait à cette époque comme représentant d’une compagnie de machines à travailler le bois. Il demeura également à Bobigny, Chemin des Tonneaux.
Il collabora ensuite à la 2e série du Bulletin de la Ruche (Rambouillet, 10 numéros du 10 mars au 25 juillet 1914) organe de l’école libertaire fondée par Sébastien Faure et où Einfalt s’était fixé en février 1914 avec sa compagne Jeanne Wolesse et un petit enfant et où il exerça comme instituteur.
Maintenu réformé, il collaborait pendant la guerre au journal Ce qu’il faut dire où à l’automne 1917 il avait été le signataire avec S. Faure d’une déclaration favorable à la révolution d’octobre. A la fin de la guerre il collaborait au journal La Plèbe (Paris, 4 numéros du 13 avril au 4 mai 1918) dont l’administrateur était L. Mangin et le gérant Alignier. Dans le prmier numéro le journal se définissait ainsi : « … Syndicaliste, libertaire, socialiste, La Plèbe est l’organe de cette minorité militante de la branche française de l’Internationale qui s’est retrouvée pour la première fois, en août 1915, à Zimmerwald. Elle est l’organe de tous ceux qui, à l’épreuve du désastre, ont gardé intactes leur foi, leur raison, leur combativité, de tous ceux aussi des masses profondes que la guerre a réveillés… »