Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BECU, Lucien, Justin

Né à La Conté-d’Abigny (Pas-de-Calais) vers 1861 (ou le 1er mai 1867 ?) — mort le 30 décembre 1911 — Garçon de café — Paris
Article mis en ligne le 2 mai 2017
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
Lucien Bécu

Fils naturel, Lous Bécu avait été reconnu lors du mariage en 1872 de sa mère Justine Mortellet avec Henri Bécu.

Lucien Bécu militait à Paris à la fin des années 1880 notamment dans le groupe La Société des égaux révolutionnaires anti-propriétaires. En juillet 1887, il avait été arrêté avec plusieurs compagnons à Montmartre alors qu’ils tentaient de déménager « à la cloche de bois » les meubles saisis d’une locataire — la femme Delacour — de la rue des Abesses. Au cours de la bagarre qui s’n était suivi le concierge et des agents avaient été blessés. Poursuivi en correctionnelle le 18 août suivant, Bécu avait été acquitté avec Pierre Dufour, Jules Leroux, Louis Thérion, Mathias Laumesfelt et Laurent Ansiaux tandis que la femme Delacour était condamnée à 1 an de prison et Jean Couchot à 4 mois.

En septembre 1887, pour avoir tiré au revolver sur des réactionnaires qui les avaient attaqué à la sortie d’une réunion le 11 juin précédent à Choisy-le-Roi, il fut condamné à 1 mois de prison tandis que son camarade Voghera était condamné à 8 jours de prison et 50 francs d’amende. Il fut détenu début mars 1888 après avoir été arrêté chez le compagnon Duprat rue du Raincy.

En octobre 1888, il fut suspecté par la police d’avoir été envoyé dans le bassin houiller de Verviers (Liège) par les compagnons de l’alimentation parisienne (Espagnac, Soudey…) pour s’y procurer des explosifs en vue d’attentats contre les bureaux de placement. Le mois suivant il fut soupçonné d’être lié à plusieurs attentats commis contre des bureaux de placement (voir Espagnac), mais, selon la police était reparti en Belgique. Dans une autre note de police, il aurait été, à cette époque, soldat au 110e de Ligne à Dunkerque.

Au début des années 1890 il demeurait 111 rue Montmartre avec sa compagne Jeanne Montaran (ou Montarou ?) femme de ménage. Lors des rafles du début 1894 son courrier était saisi par l’administration des postes qui le remettait à la police.
Il fut de nouveau arrêté le 5 mars 1894 pour « association de malfaiteurs » et inscrit au fichier Bertillon.

En 1900 la police signalait qu’il ne fréquentait plus que par intermittence les réunions.

En mars 1905 il fut réformé pour “amaigrissement”.


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