En novembre 1948 l’instituteur Michel Donnet, fils d’un directeur d’école à Aulnay-sous-Bois, était signalé dans un rapport de police répertoriant les militants anarchistes à surveiller. Au congrès de la Fédération Anarchiste (FA) en mai 1951 à Lille, Michel Donnet, qui n’était pas membre de l’organisme secret OPB, avait été nommé responsable aux archives et à la documentation au Comité national. Il collaborait à la même époque à la rubrique « école » du Libertaire. Lors du congrès tenu à Paris les 23-25 mai 1953, il fut nommé secrétaire aux relations extérieures du nouveau Comité national dont les autres membres étaient Roger Caron (secrétaire général), Gérard Blanchet (secrétaire à l’organisation), René Lustre (secrétaire à la gestion), André Moine (secrétaire à la propagande) et Jean Laulla (secrétaire aux relations internationales).
En 1954 il était reconduit au poste de secrétaire aux relations extérieures de la Fédération Communiste Libertaire (FCL). Membre de la rédaction du Libertaire, il était inculpé à l’été 1955 avec Georges Fontenis et Robert Joulin « d’atteinte à la sureté extérieure de l’État », suite aux campagnes menées en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Il était à cette époque membre du groupe d’Aulnay de la FCL. Il collaborait au bulletin intérieur des enseignants communistes libertaires Le Lien (Paris, 2 numéros parus en mai et juin 1956). Le 13 juillet 1956, comme de nombreux autres militants de la FCL dont Fontenis, Joulin, Caron, Mulot, Philippe et Simon, il était arrêté par la DST tandis que le siège de la FCL était perquisitionné.
Michel Donnet, qui avait amené à l’anarchisme le futur poète André Laude, alors élève de son père, est mort dans un accident de voiture le 9 octobre 1957.