Ouvier verrier, Enzo Donati, avait résidé dans son enfance à Borgo Naviglio. En 1924 il émigrait légalement en France pour des raisons professionnelles et s’installait à Paris où, selon la police, il fréquentait les milieux subversifs. Le 5 septembre 1929 il était condamné à quinze jours de prison et à une amende pour « rebellion et outrage à agent ».
Volontaire en Espagne en 1937, il s’était enrôlé dans les Brigades Internationales, mais figurait également sur les listes de miliciens contrôlés par la CNT-FAI (sous le prénom de Rienzo, né le 28 août 1903). En 1938 il faisait partie du bataillon de fortifications de la 45e Division. Revenu en France en février 1939 lors de la Retirada, il était interné au camp d’Argelès-sur-mer où il faisait partie du groupe libertaire clandestin Liberta o morte qui regroupait des militants sûrs et expérimentés. Il était ensuite transféré au camp de Gurs. Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, il s’enrôlait dans l’armée française où il était versé au 12e régiment étranger basé au Barcarès. Il était ensuite envoyé dans un bataillon de travail dans la zone de Dunkerque. Fait prisonnier lors de la percée allemande, il était déporté au camp de concentration de Mauthausen en Autriche où selon, certaines sources, il serait mort le 21 janvier 1942.
Selon d’autres sources il aurait été fusillé à Paris par la Gestapo en 1941.