Dictionnaire international des militants anarchistes
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BEAUGIRON, Jean
Né vers 1865 - Peintre sur porcelaine - Limoges (Haute-Vienne)
Article mis en ligne le 8 février 2016
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Au printemps 1891, lors de la visite à Limoges du Président de la République accompagné du ministre de l’Intérieur E. Constans, Jean Beaugiron avait été arrêté avec le compagnon Gustave Aubert pour avoir crié au passage du cortège “A bas Constans l’assassin !” et le 28 mai avait été condamné à 2 jours de prison. Il était à cette époque l’un des animateurs du mouvement anarchiste avec Aubert et Barthélémy Beaure. Il assurait la diffusion de la presse révolutionnaire, mais selon le Préfet de Haute-Vienne n’avait alors “aucun groupe derrière lui”.

C’est lui qui, semble-t-il, fit venir en décembre 1892 à Limoges, les compagnons Alexandre Tennevin et Régis Meunier pour y développer le mouvement.

Demurait 4 Chemin du Petit Tour, Beaugiron était début 1893 l’un des animateurs de causeries hebdomadaires tenues à Limoges. Son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai 1892 chez Sébastien Faure à Marseille. Membre du groupe anarchiste de Limoges animé notamment par A. Tennevin, Beaure et Barbet, c’est lui qui recevait les colis du Père Peinard et autres journaux à diffuser et qui était également chargé de la correspondance locale.

Le 1er janvier 1894, comme une vingtaine d’autres militants locaux, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi diverses notes, brochures et affiches anarchistes et fut poursuivi pour "association de malfaiteurs". Son nom figurait à cette époque sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police. Le 10 mars 1894, comme les compagnons Tennevin et Rozier, il fut l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi des brochures, un cahier où il avait transcrit divers articles de La Révolte sur les attentats, un portrait de Léautier découpé dans un journal et un vieux manuel de chimie datant de 1879 ce qui lui valut d’être mis sous mandat de dépôt. Toutefois, faute de preuves, il fut remis en liberté provisoire quelques jours plus tard.


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