Fernand Prévallet dit Frumy avait été arrêté lors des manifestations du 1er mai 1893 à Lyon et avait été condamné le 4 mai par le tribunal des flagrants délits à 4 jours de prison pour « refus de circuler ». Le 20 novembre 1893, le domicile de sa mère, 10 rue Dubois, fut l’objet d’une perquisition au cours de laquelle la police ne trouva ni écrits, ni engins, ni emblèmes ayant un rapport avec l’anarchisme. Il fut une nouvelle fois perquisitionné le 1er janvier 1894 à son domicile, 10 rue Dubois, sans résultat. L’année suivante il travaillait comme typographe au journal d’union révolutionnaire Le Peuple.
Début 1896, à Charles Albert qui lui demandait des nouvelles de Prevallet, Desgranges avait répondu que ce dernier avait renié l’anarchie en faisant sa soumission à la Préfecture ; on ne sait s’il s’agit d’une calomnie ou d’une réalité.
En 1896 il résida à Paris au 12 rue Brantôme.
Prevallet fut par la suite arrêté sous l’inculpation d’un vol commis à Bordeaux avec l’anarchiste Clion. En novembre 1897, il fut incorporé au 60e régiment d’infanterie de Besançon. A la fin 1897, lors de la révision des listes d’anarchistes à surveiller, il était déclaré déserteur. Il fut semble-t-il ensuite lié à un groupe de cambrioleurs anarchistes — en relation avec Placide Schouppe — et fut suspecté d’avoir participé le 10 juin 1898, avec Charles Bernard et Bernard Desmons, à un cambriolage à Rosières en Salines (Meurthe-et-Moselle). Arrêté à Paris comme déserteur il fut condamné à 2 ans de prison à Besançon où son compagnon Desmons, qui serait venu pour tenter de le faire évader — fut arrêté à son tour. Fin 1899 il était incarcéré à la prison de Nancy avec ses camarades en attente d’instruction pour le cambriolage de 1898 dans lequel fut également impliqué Schouppe qui avait été arrêté à Zürich en novembre 1898.