Alfred Dommange, qui demeurait à Reims 4 rue Willeminot Huart, puis à partir de juin 1908 au 28 rue du Mont d’Arène avec sa mère, travaillait à cette époque comme livreur de café pour la maison Debray. Il était membre du groupe anarchiste et l’un des membres de la rédaction d’une nouvelle série de l’hebdomadaire La Cravache (Reims, 115 numéros, du 15 décembre 1906 au 20 novembre 1913) animé notamment par Jean Bourguer, Charles Dhooghe et Vincent Grimbert.
En mai 1907, avec Auguste Legros, Charles Dhooghe et Julien Remy, il avait été l’objet d’un procès-verbal pour affichage sans timbre d’un placard antimilitariste (la 4e de couverture de La Cravache). En juillet suivant il fut à nouveau poursuivi avec Dhooghe et Remy pour avoir manifesté dans la soirée du 13 juillet et le lendemain aux cris de « Vivent les mutins ! Vive le 17e ! »
Vendeur à la criée du journal, Dommange, qui était signalé comme « antimilitariste » avait été l’objet d’un procès-verbal le 19 juin 1908 pour « cris séditieux lors du passage du ministre de la Guerre » venu à Reims pour clôturer un concours de tir. Il avait également été interrogé suite à la bagarre provoquée le 14 février 1909 lors de la fête des employés du gaz tenue à la Bourse du travail.
Insoumis au service militaire, il était passé en Belgique en août 1909, où il fut rejoint ce même mois à Seraing sur Liège par le compagnon de Reims Auguste Guerlot.
Au printemps 1914 il résidait au Haulpain-Wandre, près de Liège et se proposait à faire un travail de “ressemelage de galoches”.