Dictionnaire international des militants anarchistes
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Né à Nice (Alpes-Maritimes) le 22 novembre 1894
BRAMAN, Jean, François
Ajusteur mécanicien - ARAC - CGT - CGTU - Nice (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 1er mars 2007
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Ajusteur mécanicien à la Compagnie PLM, dépôt Saint-Roch de Nice (Alpes-Maritimes), Jean Braman s’était engagé en 1912 au 5e dépôt des Équipages de la flotte, Quartier-maître mécanicien pendant la guerre il avait pris part en 1919, au côté d’André Marty aux mutineries de la Mer Noire et les services de la préfecture l’avaient inscrit au Carnet B. Membre de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC), il était secrétaire de l’association des libérés de Nice au journal duquel, Le Libéré, il apporta sa collaboration.

Braman n’était pas membre du Parti communiste. Selon un rapport de police du 31 octobre 1925, il avait formé un " groupe d’études sociales " au dépôt Saint-Roch, dirigé “contre le communisme et le CGTU” et dont faisaient partie entre autres Stackelberg et F. Laura. La même année il animait le comité local de lutte contre la guerre du Maroc mais, au sein de la CGTU, ses rapports étaient tendus avec les dirigeants communistes. Au congrès de l’Union locale niçoise, le 9 février 1930, Boisvert attaqua le journal À toute vapeur, organe du syndicat unitaire des cheminots du PLM à Nice dont Braman assurait la rédaction, ce dernier répondit : “le journal suivra la ligne syndicale mais non les directives du Parti communiste” (F7/12972) ; le 7 juillet à la commission exécutive de l’UL, Virgile Barel critiqua Braman qui avait présidé une conférence de Sébastien Faure et sympathisé avec l’orateur anarchiste. Braman était, alors, un des secrétaires de l’UL.

Jean Braman participa dans les années 1930, comme orateur à un très grand nombre de meetings et réunions régionales contre l’expulsion de militants italiens et espagnols. “Antifasciste convaincu”, se souvient Martial Desmoulins, “Braman était l’orateur de toutes les réunions qui se tenaient contre le régime fasciste italien. Un soir, à la sortie d’une de ces réunions, il fut assomé par des niçois pro-fascistes italiens et se réveilla à l’hôpital. Souvent, par la suite, assistant à ces réunions, avec d’autres camarades, je l’ai accompagné chez lui, et nous avions de quoi nous défendre. Mais jamais les fascistes niçois, très forts contre un seul homme, n’osèrent jamais nous attaquer.”

L’ancien marin de la Mer Noire comparut devant le tribunal correctionnel de Nice, le 14 janvier 1931, pour propagande antimilitariste.
En 1934, il était délégué à la propagande de l’ARAC. Partisan de la réunification syndicale, il était membre du Comité d’unité et d’action du P. L.M. En 1937, il devint président de la Fédération départementale de l’ARAC, dont il fut le comptable, mais apparemment sans aucune action politique. Présenté comme libertaire par la police, Jean Braman était également considéré comme “favorable à l’Union soviétique”, ce qui semble faux, étant donné son opposition au parti communiste.

Selon M. Desmoulins, Jean Braman s’était ensuite retiré de la lutte après avoir perdu un de ses fils âgé de 18 ans.


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