Dictionnaire international des militants anarchistes
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ACANFORA, Michele
Né à Caivano (Naples) le 9 février 1876 – mort le 18 février 1901 - Boulanger – Naples (Campanie)
Article mis en ligne le 1er mai 2015
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Très lié à Francesco Cacozza et Roberto D’Angio, Michele Acanfora avait adhéré à l’âge de 20 ans au courant anti organisationnel du mouvement anarchiste. Partisan de la propagande par le fait, il devint alors selon la police « l’anarchiste le plus dangereux de Naples ». Il participait alors et pour trouver un écho dans le mouvement ouvrier, aux initiatives des sections du Parti socialiste italien où il tentait de démontrer comment les socialistes étaient un obstacle aux anarchistes pour les empêcher de provoquer la révolte contre un gouvernement qui muselait le peuple par la violence.

Début 1897 il fondait le groupe Carlo Cafiero, diffusant journaux et brochures et dénonçait la collaboration avec les « légalistes » lors de la campagne contre « l’assignation à résidence ». Puis, grâce à une aide envoyée depuis Buenos Aires par le compagnon Conforti, il publiait le 5 et 16 octobre 1897, deux numéros du journal L’Affamato. Son activisme lui valut d’être poursuivi pour « incitation à la haine de classes ». Vers juillet 1897, il avait été arrêté et emprisonné deux jours lors de la grève de plus de 200 tanneurs de la maison Seppe à Naples.

Au printemps 1898, il fut l’un des signataires d’un manifeste de soutien à Malatesta et aux rédacteurs de L’Agitazione, poursuivis pour la publication d’une brochure antimilitariste appelant les soldats à la désobéissance. A la veille du 1er mai, il fut arrêté le 30 avril et de nouveau le 24 mai suite à une manifestation contre l’augmentation du pain où il avait notamme nt invité les manifestantes à envahir la préfecture. Traduit le 18 juin devant le tribunal militaire, il revendiqua sa condition d’anarchiste militant, et après sa condamnation à 2 ans de prison et 18 mois de surveillance, s’était écrie : « Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie ! » Ces cris lui auraient valu une condamnation à 3 ans de réclusion.

Remis en liberté en juin 1899 suite à l’amnistie, il était alors partisan de l’organisation et fondait à Naples la Ligue de résistance des boulangers dont il allait devenir le secrétaire. A l’automne 1900 il fut l’organisateur d’une grève victorieuse des apprentis boulangers pour une augmentation de salaire, la reconnaissance de la Ligue et la diminution des horaires de nuit.

Michele Acanfora décédait à Naples le 18 février 1901 des suites des sévices qu’il avait subi en prison.

Oeuvre : - Che cosa e l’anarchia (1897 ?).


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