
Fils d’un cordonnier allemand et de la fille d’esclaves noirs, Djalma Fetterman avait dès l’adolescence et avec son frère Cristiano adhéré aux idées anarchistes à la lecture notamment des œuvres de Proudhon.
Ouvrier métallurgiste il fut en 1911-1912 l’un des organisateurs de l’Union ouvrière internationale et en 1912 fut le délégué de l’union métallurgique de tendance anarcho-syndicaliste au 4e Congrès ouvrier international tenu à Rio de Janeiro. En 1915 avec notamment Zenon de Almeida et les sœurs Dulcina et Espertirina Martins il fut l’un des fondateurs de l’École moderne de Porto Alegre située rua Ramiro Barcelo et appliquant la pédagogie de Francisco Ferrer. L’école était située dans le quartier Africana habité uniquement par des ouvriers noirs et juifs auxquels il donnait des cours de français et d’allemand. Il adhéra également à la Société pour l’enseignement rationaliste fondée le 2 avril 1916. Il se maria à cette époque avec Dulcina Martins qui était l’une des filles d’un militant anarchiste du Rio Grade do Sul.
Partisan de l’action directe et membre de la rédaction du journal A Luta, il fut particulièrement actif lors de la grève générale de 1917 avec notamment les compagnons Reinaldo Geyer et Zenon de Almeida et il avait mis au point un détonateur pour bombes qu’il testa à plusieurs reprises et notamment en janvier 1917 où, lors de l’enterrement d’un ouvrier tué par la police, et face à une charge de la cavalerie militaire, il avait lancé une bombe dissimulée dans une gerbe de fleurs.
Après avoir réussi un concours de la poste en 1919, il fut affecté à Rio de Janeiro où il continua de militer et où il fut emprisonné à diverses reprises entre 1920 et 1930. Dans les années 1943-1947, il retourna au Rio Grande do Sul.
Resté fidèle à ses idéaux libertaires, Djalma Fetterman est décédé à Rio de Janeiro en 1973.