Jules Pigeon, qui résidait 12 rue du Prince Albert à Ixelles, avait collaboré au bi-mensuel L’Insurgé (Bruxelles, 1er mai-28 mai 1896, 3 numéros) édité par Émile Chapelier. Puis il avait été le gérant et le rédacteur principal de l’hebdomadaire Lan-archiste (Ixelles, au moins 13 numéros du 16 octobre 1898 au 22 janvier 1899) qui portait en épigraphe la citation de J. Pigeon : « Dieu est le fils de l’ignorance ; sa marraine est la Politique ou l’Hypocrisie, son parrain est le pouvoir ou le mal ». Dans le premier numéro il était écrit dans l’éditorial : « Nous voulons avant tout l’anéantissement du régime social actuel. Nous voulons qu’il disparaisse, parce qu’il a pour base la Mensonge ou la Religion ; la Famille ou la Prostitution ; le Vol ou le Superflu ; Le Crime physique et moral ; le Viol ou l’Autorité ; la Valeur vénale ou la Propriété ».
En 1899 il fut également l’imprimeur éditeur de divers placards du cercle libertaire L’Idée animé par Alphonse Pauly Laupy.
Le 23 décembre 1906, à l’issue d’un meeting, il avait été l’un des 14 signataires – avec entre autres Stanley, Antheunis, Barthelmess - pour le groupe « L’Affranchissement » d’une lettre de protestation contre les poursuites engagées contre Francisco Ferrer et José Nakens, remise à un domestique de l’ambassadeur d’Espagne à Bruxelles.