Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PREUMONT, Léopold

Né à Charleroi (Belgique) en 1874, — mort en septembre 1912 — mineur — CGT(B) — Gilly (Belgique)
Article mis en ligne le 31 octobre 2014
dernière modification le 24 juillet 2024

par ps

En 1901-1902, Léopold Preumont (parfois orthographié Preunnant) collaborait à l’organe libertaire L’Émancipation (Bruxelles, au moins 14 numéros, 13 juillet 1901 à 2 février 1902) dont les principaux rédacteurs étaient Émile Chapelier et Georges Thonar.

Membre du groupe anarchiste de Gilly, en janvier 1904, il cofonda l’Union des mineurs révolutionnaires du bassin de Charleroi, qui compta jusqu’à 500 adhérents et dont il fut nommé secrétaire. Il participa ensuite à l’organisation du congrès des communistes anarchistes qui, en octobre 1904 à Charleroi, approuva le lancement d’une confédération syndicaliste révolutionnaire sur le modèle français. Un congrès syndicaliste révolutionnaire tenu à Charleroi les 11 et 12 juin 1905 décida le principe de la création d’une Confédération générale du travail de Belgique ; un comité provisoire fut nommé, avec pour secrétaire-trésorier Léopold Preumont aux cotés de Janssens (de Gand), E. Rousselet (de Châtelneau), C. Mattart et Thomé (du bassin de Liège).
La création d’un journal fut également décidée et en juillet 1905, L’Action directe (Gilly — Herstal, 16 juillet 1905 à 13 septembre 1908) vit donc le jour, sous-titrée « organe des travailleurs », puis « organe de la Confédération générale du travail » puis, enfin, « organe de propagande syndicaliste révolutionnaire ». Preumont en fut le premier responsable, de juillet 1905 à mars 1906. Il habitait alors au 20, rue des Sept-Actions, à Gilly… La première commission de rédaction, outre Preumont, comprenait P. Vancraes, G. Ducoffre, E. Rousselet, A. Quibus, L. Kinif, D. Voland, P. Brichaux et P. Delattre. L’Action directe était hébergée par l’Union des mineurs révolutionnaires du bassin de Charleroi, dont le siège était à Gilly. Les signatures les plus fréquentes furent celles de G. Antheunis, Émile Chapelier, Léopold Preumont, Camille Mattart, Henri Fuss Amore et quelques autres, et publia assez souvent des articles repris des Temps nouveaux de Jean Grave. En mars 1906 Preumont fut remplacé à la tête du journal par Jean Peremans

Le congrès fondateur de la CGT belge se tint à Bruxelles le 28 janvier 1906, et Léopold Preumont en fut élu secrétaire. L’organisation initia alors une campagne pour la journée de huit heures. La CGT belge, de tendance nettement libertaire, resta cependant, à côté des puissantes organisations affiliées au secrétariat syndical du POB, dans un état squelettique. Ses principales bases étaient l’Union des mineurs révolutionnaires de Charleroi et la Fédération du travail de Liège, elle-même composée de plusieurs syndicats de mineurs.

En février 1906, les locaux furent perquisitionnés et Léopold Preumont poursuivi avec les ouvriers mineurs Kinif, Quibus et Beguin. Il disparut alors quelques temps de Charleroi et L’Action directe fut déménagée à Liège, où Henri Fuss Amore et Léon Joassin prirent la relève. Suite aux poursuites engagées en mars 1906 contre H. Fuss Amore, plusieurs meetings de protestation furent organisés au cours desquels Preumont, Chapelier et Anthenis prirent la parole.

Il participa vraisemblablement à l’élaboration du manifeste et de la campagne pour la journée de 8 heures lancée par la CGT à l’occasion des 1er mai 1906 et 1907, campagne dénoncée par les socialistes comme « un complot gouvernemental ».

Ver le printemps 1907, il fut poursuivi avec Leopold Kinif, Alphonse Béguinet et Abel Lemaire pour des articles jugés “trop violents” parus dans L’Action Directe.

Léopold Preumont mourut en septembre 1912 dans un accident de mine. Sa nécrologie fut publiée dans L’Émancipateur du 30 septembre 1912 et Le Révolté du 6 octobre 1912.


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