Geoffroy Breuil, qui était de tendance individualiste et demeurait 11 rue Saint-Sébastien, fréquentait en 1889-1891 le Cercle anarchiste international fondé en 1888. En août 1890, un mouchard signalait qu’il recevait à son domicile une soixantaine d’exempliares du journa L’International. En avril 1891, poursuivi avec le compagnon Calamy, il fut condamné à 2 ans de prison pour avoir diffusé le journal L’International (Londres), organe des anarchistes français exilés à Londres, qui avait été interdit de diffusion en France. Lors du procès il avait revendiqué la diffusion du journal et avait notamment déclaré : « Vous m’accusez d’avoir distribué L’International où on parlait de faire sauter le Palais-Bourbon avec tous les parasites à 25 francs qui y gobelotent. Peuh, si ça se produisait, le malheur ne serait pas bien grand pour l’humanité. Condamnez moi ou condamnez moi pas, je m’en fous. Dans un cas, comme dans l’autre, je resterai ce que je suis et vous ne m’empêcherez pas de gueuler Mort aux exploiteurs » (cf. Le Père Peinard). Son camarade Calamy bénéficia d’un acquittement. Il s’exila alors à Londres où il habita quelque temps chez le compagnon illégaliste Jean Molas, Great Coram Street. Il était également ami avec le cambrioleur Remy Schouppe et en 1894 participait aux réunion du club Autonomie.
Breuil serait mort à Londres dans la misère : dans Le Libertaire du 15 février 1895, dans un article adjurant les exilés de cesser de s’entredéchirer, il était écrit « Est-ce qu’il ne suffit pas des cadavres de Breuil et de Gardat ? ».