Orpheline de mère comme sa sœur aînée Clara sourde et muette, Dolores Prat Coll avait commencé à militer à la CNT de Ripoll (Gérone) lors des grandes grèves de 1919 pour l’obtention de la journée de 8 heures.

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, elle était la secrétaire du syndicat CNT du textile, poste qu’ele occupa jusqu’à la fin de la guerre. Elle fut particulièrement active dans la collectivisation du secteur du textile où elle était surnommée « la pequeña Montseny ».

Passée en France lors de la Retirada avec sa soeur Clara et Carlos Fernandez Medrano, un jeune garçon madrilèneévacué en Catalogne lors des bombardements de Madrid, elle fut internée avec euxau camp de Magnac Laval (Haute-Vienne) avant d’être renvoyéeavec eux en février 1940 en Espagne dont elle parvint à s’enfuir deux mois plus tard. Elle travailla alors dans une carrière à Prades (Pyrénées-Orientales) avant de s’installer à Toulouse.
Sa soeur Clara fut placée comme domestiquedans une ferme de Villalonga de Ripollet ne parviendra à rejoindre Dolors qu’en 1953. Elle décédera à Toulousele 20 septembre 1970.

Militante active après la Libération de la FL-CNT de Toulouse et de la Solidarité internationale antifasciste (SIA), Dolores Prat Coll est décédée à Toulouse le 12 septembre 2001 et a été inhumée au cimetière de Cornebarrieu.

Elle a témoigné dans les films documentaires de Lisa Berger De toda la vida et Caminos de la libertad.