Conrad Fröhlich, d’origine suisse, avait émigré ou s’était réfugié à Londres où il allait rester de nombreuses années et former un petit cercle d’allemands, italiens et français. Sa principale ambition était, selon R. Rocker, la création d’un journal en langue allemande analogue au Père Peinard de Pouget.
Au début des années 1890, Conrad Fröhlich fut l’éditeur imprimeur de plusieurs feuilles libertaires de langue allemande à Londres dont : Der Communist (1892, au moins 19 numéros, dont le n°5 en français et le n°14 en italien), Die Rache (1893, 4 ou 5 numéros), Der Einbrecher (1893, 1 numéro) où il défendait la reprise individuelle, Der Revolutionär (4 ou 5 numéros) qui dans chaque numéro publiait des indications utiles à la fabrication de bombes, Die Anarchie (1893, 1 numéro), Londoner Arbeiter Zeitung (1895, au moins 1 numéro) dirigé par S. Fabijanovic.
Fröhlich sera par la suite accusé par certains d’avoir été un indicateur, ce dont doutait fortement Rpcker qui l’avait rencontré ultérieurement à Londres où il vivait très pauvrement.
Œuvre : — Das Individuelle Erwachen (s.d., s.n.) (poèmes) ; — Der Weg zur Freiheit ! (Londres) ; — Der Wolf im Schafspelz (Zürich, 1890).