Orphelin à l’âge de 9 ans et sans domicile fixe, Enrique Llorens avait eu une enfance très triste et difficile. A l’âge de 11 ans il était entré comme apprenti verrier dans une usine de Puenblo Nuevo (Barcelone) où il n’avait pas tardé à adhérer à la CNT, dont il fut un actif militant au moment de la répression de Arlegui et Martinez Anido. Il disait en évoquant cette époque : « Nous savions quand nous sortions de la maison, mais nous ne savions pas quand on rentrerait, ni même si on rentrerait ».
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il participait aux combats sur les barricades puis s’intégrait comme milicien sur le front d’Aragon.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. Après la Libération il milita à la FL-CNT de Bordeaux jusqu’à son décès survenu le 7 janvier 1990.