Auguste Cayre, qui demeurait 14 rue de la Paix à Firminy, avait d’abord milité à Saint-Étienne (4 rue de l’Hôpital) à la fin des années 1880 avant de venir à Lyon, sans doute à la fin 1893. Il fut l’objet de plusieurs perquisitions notamment le 1er janvier 1894 où la police avait saisi de nombreux journaux anarchistes et un manuscrit intitulé Hymne à l’anarchie ce qui lui valut d’être arrêté et emprisonné jusqu’au 11 janvier où il avait été remis en liberté après interrogatoire, puis le 19 ou 20 février où, en son absence la police avait saisi quelques exemplaires de journaux et le 6 juillet 1894 où il était encore absent. Lors du procès Caserio, il fut inscrit sur une liste d’anarchistes à surveiller tout particulièrement. En 1896 il était l’un des animateurs du Groupe d’études sociologiques de Lyon. Il fut membre d’une commission de propagande à l’occasion du 1er mai 1898.
Il était également signalé dans l’Ain où il aurait été ouvrier ébéniste à Miribel et se rendait régulièrement à Lyon pour assister à des réunions. Il boitait de la jambe droite, qualifié parla police « d’anarchiste militant, méchant et hardi » qui aurait déclaré : « Il faut faire jouer la dynamite pour détruire cette bourgeoisie pourrie ».
En 1899 la police avait saisi à son domicile de Lagnieu un grand nombre de journaux et brochure anarchistes.
Cayre, en 1905, était toujours militant anarchiste et résidait, au moins depuis 1897, au 22 rue du Traumassac à Lyon
Il avait ensuite milité à Béziers où à la fin des années 1910 il était le secrétaire de l’UD-CGT de l’Hérault.
Auguste Cayré est décédé le 7 avril 1923.