Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LE BRETONNIC, Joseph, Marie

Né le 31 mars 1885 à Lorient (Morbihan) — Charpentier ; colporteur — CGT — Lorient (Morbihan) — Reims (Marne)
Article mis en ligne le 1er janvier 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par Dominique Petit, ps

Charpentier à l’arsenal, Joseph Le Bretonnic, fils de Louis journalier au port et de Marie Le Sirint, sans profession, était membre du groupe libertaire et de la Jeunesse syndicaliste lorientaise. Selon les rapports de police il déclamait des chansons anarchistes lors des réunions publiques, diffusait des brochures et « se trouvait en tête des manifestations anarchistes ».

Le 2 avril 1905, lors d’un rassemblement qui tourna en bagarre et où des coups de feu avaient été tirés, le compagnon anarchiste Jambet avait été emprisonné. Le lendemain, alors qu’il sortait de chez le juge d’instruction, une foule de 3.000 personnes dont un grand nombre d’ouvriers du port, manifesta en chantant L’Internationale ; devant le Grand Café des cris hostiles furent poussés contre les officiers et des des pierres jetées contre la prison. Joseph Le Bretonnic fut arrêté au cours de cette manifestation. Traduit devant le tribunal correctionnel de Lorient le 8 avril suivant, il fut condamné à 20 jours de prison avec sursis pour « avoir bousculé le commissaire central » et pour « outrages à la police et à l’armée » tandis que Jambet était condamné par défaut à 40 jours de prison et 105 francs d’amende. La direction des constructions navales leur ayant refusé un congé pendant leur détention préventive, Le Bretonnic et Jambet perdirent leur travail à l’arsenal, malgré l’intervention de Kerihuel, secrétaire du syndicat des travailleurs du port.

Le Bretonnic quitta Lorient le 1er mai 1905 et subsista en faisant du colportage d’articles de mercerie et de brochures anarchistes dans divers départements. En septembre 1905 il fut emprisonné 6 jours à la prison de Loos (Nord) pour « fraude ». Le 3 novembre 1905 la police signala sa présence à Reims (Marne) puis son départ le 10 novembre avec une petite boite contenant « des papiers et des articles de mercerie ».


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