Orphelin de père à l’âge de 9 ans, Andrés Medina, aîné de 6 enfants, avait dû commencer à travailler comme apprenti boulanger tout en suivant l’école. A partir de 1974 il allait travailler à la boulangée La favorita de Montevideo et commencer à militer au syndicat des boulangers de la CNT qui venait d’être interdite par la dictature militaire. Il fut par la suite l’un des animateurs de l’Intersyndicale pleinière des travailleurs (PIT) formée au début des années 1980 et maintenait les contacts avec les familles de prisonniers politiques tout en participant à la lutte contre la dictature. Il fut à cette époque l’un des réorganisateurs du très combatif syndicat des boulangers. Il participait également dans ces années au Centre culturel et à la « soupe populaire enfantine » du quartier du Cerro.

Après la chute de la dictature il participait activement à la réorganisation de la Fédération anarchiste Uruguayenne (FAU) dont en 1986 il fut membre avec d’autres boulangers de la Commission syndicale. Puis il collabora au mensuel Solidaridad, organe de la FAU édité à partir de 1987. Puis il s’impliqua dans les activités sociales et culturelles du club du quartier Aires Puros et rencontra sa future compagne avec laquelle il devait avoir une fille en 1991.

Installé ensuite à Bella Union, il y participait à la reconstruction du syndicat UTAA (Union des coupeurs de cannes à sucre), à la radio libre La celeste et à un groupe de théâtre populaire. Nommé au secrétariat de la FAU, il en fut l’un des délégués au Forum social de Porto Alegre en 2002.

Andres Medina est décédé en 2004 d’un infarctus cérébral.