Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

COTELO SUHET, Roberto

Né en 1897 à Montevideo — mort le 25 novembre 1970 — Electricien ; infirmier — FAI — FAU — ALU — Montevideo — Buenos Aires — Barcelone
Article mis en ligne le 29 janvier 2007
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

C’est en accompagnant son père, docker sur le port de Montevideo, lors de réunions animées notamment par la militante anarchiste féministe Maria Collazo que Roberto Cotelo Suhet était devenu anarchiste et s’était joint au groupe éditeur de l’hebdomadaire La Batalla (Montevideo) fondé en 1915 par notamment Antonio Marzovillo, Juan Diego Sans, Maria Collazo et Esteban Silva. Sous la signature R.C, il y fut avec son ami et compagnon Ricardo Carril, l’auteur de très nombreux articles et fut membre de la première Union Sindical Uruguayo. Son militantisme lui valut alors d’être mis sur une liste noire patronale. Recherché, Roberto Cotelo, qui avait alors pour compagne Aurora Collazo (la fille de Maria), était passé en Argenrine où il allait militer à Buenos Aires, avant de devoir rentrer en Uruguay pour échapper à la police argentine qui l’avait impliqué lors des poursuites contre Durruti — qui avait utilisé son passeport en 1926 —, Ascaso et Jover. Soupçonné de complicité lors des expropriations commises par ces derniers, il avait été arrêté début juillet 1926 à Buenos Aires avec d’autres compagnons — dont J. Rorger administrateur du Libertario et Davidovicht — avant d’être remis en liberté faute de preuves.

A Montevideo, il avait participé très activement à la grande grève des arts graphiques en 1934.

Parti en Espagne, à l’invitation de Gaston Leval, début 1937 avec notamment Maguid, Lunazzi et Grunfeld, il combattait dans les milices de la CNT. Secrétaire avec Lunazzi de la commission de coordination économique de la CNT-FAI, il était également membre du comité péninsulaire de la FAI. Du 4 au 7 juillet 1937 il avait participé au plenum des régionales de la FAI à Valence. Il fut également le directeur de Tiempos Nuevos et membre de la rédaction de Tierra y Libertad.

Revenu en Uruguay à la fin 1937, il a été le fondateur à Montevideo de la revue Impulso. Membre du secrétariat du syndicat de la santé d’Uruguay dont il avait été l’un des fondateurs avec le docteur Fosalba, il participa également à Montevideo à toutes les initiatives du mouvement libertaire : l’Athénée del Cerro-La Teja, la Casa de los libertarios, l’Agrupación Ariel, la Fédération Anarchiste Uruguayenne (FAU), le Centro de accion popular (CAP) et l’Alliance Libertaire Uruguayenne (ALU). Il fut également le fondateur de la revue Esfuerzo, collabora à Comunidad Iberica (Mexico, 1962-1971) et Reconstruir (Buenos Aires) et aida notamment Garcia Duran sans ses recherches sur la guerre d’Espagne.

Roberto Cotelo Suhet est mort à Montevideo fin 1970 ou début 1971.


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