Militant de la section de autobus du syndicat CNT des transports de Barcelone, Felix Gurucharri Mendivill fut particulièrement actif lors des grèves menées dans le secteur, ce qui lui valut notamment d’être poursuivi vers 1935 pour « sabotage ».
Pendant la révolution il fut le responsable du comité de contrôle des tramways-autobus collectivisés puis s’intégra au Conseil des transports de la Généralité. En mars 1937, il figurait sur une liste « d’anarchistes dangereux auxquels le séjour en France devait être refusé », émise par le ministre français de l’intérieur à destination du préfet des Hautes-Pyrénées et où il était en outre qualifié comme « connu comme professionnel du vol à main armée, saboteur ».
Passé en France lors de la Retirada, il fut envoyé travailler dans une ferme, puis, en novembre 1939, fut interné au camp du Vernet. Le 10 juillet 1942, avec 44 autres militants libertaires espagnols –dont R. Liarte, Olivares, F. Isgleas, Germinal de Sousa, P. Herrera, Ricardo Sanz, J.J. Domenech, Antonio Ortiz, Horcajada — il fut transféré à Port-Vendres pour être déporté à bord du Sidi Aïssa en Afrique du Nord au camp de Djelfa. Ce convoi était le neuvième d’une série de 10 (mars 1941-décembre 1942) d’étrangers “indésirables” déportés en Afrique du Nord par le gouvernement de Vichy. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il s’engagea en avril 1943 dans l’armée Britannique.
A sa démobilisation en 1945, il resta en Grande-Bretagne où il était depuis octobre 1944. Felix Gurucharri Mendivill, qui était le père des militants de la FIJL Salvador et Bernardo, est décédé en Grande-Bretagne en 1962. Sa compagne, Josefina Ochoa décèdera à Barcelone le 8 mars 2003. Il était le pére des compagnons Salvador et Bernardo Gurucharri militants de la FIJL.