Dictionnaire international des militants anarchistes
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MEYRUEIS, Henri, Pierre
Né à Millau (Aveyron) le 12 juillet 1865 – tué le 22 octobre 1894 - Cordonnier ; employé de café - Paris – Guyane
Article mis en ligne le 21 octobre 2013
dernière modification le 7 mars 2024

par Marianne Enckell, ps

Accusés d’avoir exécuté le 22 septembre 1892 le petit pâtissier [Gustave Bisson], un mouchard infiltré dans leur groupe, puis de l’avoir jeté dans le Canal Saint-Denis, Henri Meyrueis et Bernard Chappuliot avaient été arrêtés à l’automne 1892 rue Beaurepaire à Paris. Accusé également de diverses "expropriations", ils furent condamnés le 24 mars 1893 à la détention à perpétuité. Tandis que Chappuliot était envoyé au bagne de Nouvelle Calédonie, Meyrueis fut envoyé à celui de Guyane où il avait le matricule 26183.

A l’île Royale, il fit la connaissance de nombreux anarchistes dont Clément Duval et fut l’objet de nombreuses punitions pour tentatives d’évasion ou actes de révolte. L’administration pénitentiaire le qualifiait « d’anarchiste des plus violents ».

Les 21 et 22 octobre 1894 les forçats anarchistes se révoltaient et tuaient le surveillant Mosca : lors de cette révolte furent tués douze détenus dont Garnier, Simon Biscuit, Chevenet, Meyrueis (matricule 26.186), Thiervoz, Léauthier, Lebeau (ou Lebault), Mazarguil et Marpaux. Selon Liard-Courtois Meyrueis avait été enfumé dans une grotte avec Thieuvoz et selon Clément Duval, il avait été tué avec Simon Biscuit en haut d’un arbre, mais ni Duval, ni Luard Courtois n’étaient présents.

Marianne Enckell