Fils d’Henri Boriasse, animateur lyonnais du mouvement anarchiste, Jérôme Boriasse dit Borreas, marié et père d’un enfant, professa les opinions de son père plus par tradition familiale que par conviction profonde.
Il fréquenta avec son père les réunions libertaires mais n’y prit jamais la parole. Tout au plus y joua-t-il le rôle d’assesseur ou signa-t-il des demandes d’autorisation faites à la préfecture. Le 1er mai 1893 il présidait un meeting à la Bourse du Travail et Lyon où il fit acclamer « La république sociale sans dieu ni maître ». Le 20 novembre 1893, lors d’une perquisition, il alla jusqu’à affirmer qu’il répudiait les théories paternelles et, le 28 juillet 1894, il fut rayé des listes des anarchistes lyonnais soumis à la surveillance. Il y fut réinscrit le 19 mars 1896 après qu’on eut de nouveau constaté sa présence aux réunions et meetings tenus par les compagnons. Il fut radié une nouvelle fois en 1899. Toutefois en 1903 il était membre du Sous comité de la grève générale aux cotés de Chazeaud et de Jutty.