Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAGGI, Eugenio “TEBBA

Né le 17 juillet 1919 à Gênes — mort le 5 décembre 2003 — Ouvrier — FCL — Gênes (Ligurie)
Article mis en ligne le 18 août 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Eugenio Maggi

Eugenio Maggi était le fils d’Ettore ouvrier spécialisé au chantier naval de Riva Trigoso qui, en 1926, avait été licencié pour avoir refusé d’adhérer au parti fasciste et avait été arrêté après avoir été sérieusement bastonné par les fascistes.

En 1929 la famille s’était installée à Sestri Ponente où, dès l’âge de 14 ans, Eugenio avait commencé à travailler d’abord chez un torréfacteur de café, puis comme ouvrier à l’entreprise San Giogio de Sestri Ponente. Fréquentant les réunions clandestines de la Fédération communiste libertaire (FCL) où il rencontra notamment le compagnon Antonio Dettori, et comme ses frères Aldo et Rita, Eugenio Maggi Tebba s’intégra à la Résistance. Lors de la chute du régime fasciste en septembre 1943 et de la récupération des armes abandonnés par les soldats, il participa le 11 septembre à l’un des premiers combats contre les Allemands. Il s’intégra ensuite à la Brigade partisane Malatesta organisée à Gênes par A. Dettori et la FCL

Le 24 juillet 1944, suite à l’infiltration d’un espion fasciste dans la Brigade, Eugenio Maggi fut arrêté Piazza Barraca avec Francesco Fusaro, Gino Fioresi et Gino Rossi. Après un interrogatoire musclé il fut transféré en août 1944 à la prison San Vittore de Milan où il sera témoin de l’assassinat de 15 de ses compagnons. Puis il fut envoyé au camp de concentration de Bolzano, remis aux allemands et déporté en Allemagne au camp de concentration de Flossenburg et Dachau (matricules 21436 puis 116335) où il parviendra à survivre jusqu’à la libération du camp le 29 avril 1945 où il ne pesait plus qu’un peu plus de 30 kilos.

Après un séjour dans un hôpital de la Croix Rouge, il rentra en Italie en mai 1945 où il s’intégra immédiatement à la Brigade garibaldienne Alpron où il fut nommé commissaire d’un détachement.

Après la guerre il travailla essentiellement dans diverses usines de Gênes –mais aussi en France, à Trieste, Syracuse et Cagliari — où il continua de participer aux luttes politiques et syndicales. Il avait notamment participé à la révolte populaire de Gênes le 14 juillet 1948.

Fin juin 1960 il participait aux manifestations antifascistes à Gênes.

Eugenio Maggi est décédé à Sestri Ponente le 5 décembre 2003.


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