Suzanne Gaillardon avait commencé à travailler comme institutrice au début des années 1950 à Imphy (Nièvre) et était membre de la tendance École Émancipaée du Syndicat national des instituteurs (SNI).
En 1955 elle avait adhéré à la Fédération communiste libertaire (FCL) et s’impliqua dans la campagne de soutien aux indépendantistes algériens menée par l’organisation et notamment à la campagne en faveur de la libération de Pierre Morain à qui elle écrivit à la prison de la santé, au jet de tracts antimilitaristes dans la cour de la caserne de Nevers et à l’aide aux réfractaires et insoumis. Fin mars 1956 elle rencontra à sa sortie de prison Pierre Morain et devint sa compagne. Elle fut arrêtée avec lui en février 1957 et perquisitionnée mais fut relâchée. Elle était alors enceinte et épousa Pierre Morain en juin à la prison de la Santé.
Après la dissolution de la FCL et la libération de son compagnon au printemps 1958, tous deux s’installèrent dans la Nièvre où à la fin des années 1960 elle milita au Comité Vietnam de base (CVB).
Après sa mise à la retraite anticipée en 1976, elle alla s’installer avec son compagnon sur le plateau du Larzac où tous deux participèrent aux luttes menées par les paysans contre l’extension du camp militaire. Dans les années 1980 elle participa à l’aide aux Kanaks, puis au début des années 2000 fut nommée responsable pour le sud-Aveyron des Missions civiles de solidarité avec le peuple Palestinien. Elle participa également à divers rassemblements antimondialistes et à l’appui des faucheurs volontaires d’OGM avec la Confédération paysanne à laquzllz zllz &était très liée.
Après le décès de son fils puis de son compagnon, elle partit en maison de retraite à Millau (Aveyron) où elle est décédée le 7 juillet 2021.