Jules Texier (prénommé Jean dans certaines sources) fut secrétaire du syndicat CGT de la Voiture de Rennes. Entré comme carrossier à l’Arsenal de Rennes vers 1919, appartenant à la tendance minoritaire de la CGT, il représenta cette dernière à plusieurs congrès et fut, avec F. Dayre de Lyon et Delort de Bordeaux, l’un des trois délégués régionaux désignés au congrès de la Voiture-Aviation tenu à Lyon le 12 septembre 1919.

Membre du Comité syndicaliste révolutionnaire (CSR) en 1921 et dont il fut l’un des délégués de la minorité lors du congrès tenu en septembre par la CGT à Lille, il signa en janvier 1922 une circulaire au nom du bureau provisoire de l’Union locale des syndicats de Rennes (CGTU) dont en février il avait été nommé responsable. Il fut secrétaire du syndicat CGTU de l’Arsenal de Rennes, secrétaire de l’Union locale de Rennes, de l’Union départementale unitaire et l’organisateur du syndicalisme unitaire en Ille-et-Vilaine. Il collabora notamment à l’organe de l’union régionale CGTU Le Syndicaliste de l’Ouest. Avec L. Quemlerais et Sirolle il était l’un ds principaux animateurs de la tendance libertaire de la CGTU en Ille-et-Vilaine.

A l’été 1923 il fut aux cotés du compagnon Liouville à l’initiative de la formation à Rennes du Comité d’entraide à Jeanne Morand qui avait été condamnée à 5 ans de prison pour agitation antimilitariste et était à cette époque incarcérée à la prison de Rennes.

Dès 1922 cependant, Jules Texier eut des difficultés avec la Fédération communiste. Au début, il s’efforça de jouer un rôle de médiateur entre les principaux éléments CGTU (tels Louis Quémerais) et les dirigeants communistes (Ambroise Bazin, Louise Bodin, Charles Tillon) ; mais, en 1924, après qu’au congrès régional les libertaires aient été définitivement mis en minorité, il était lui-même éliminé de toutes ses fonctions à la CGTU comme Quemerais. Il revint alors à la CGT et milita de nouveau au syndicat confédéré de l’Arsenal et collabora à L’Etincelle (1926).

Jules Texier est décédé fin décembre 1927.