Ferrucio Scarselli était l’aîné des enfants d’Eusebio et Maria Mancini, tous militants anarchistes. Après un bref passage au Parti socialiste et avoir fondé au début des années 1900 avec l’aide de son père la Ligue des charretiers, il était devenu anarchiste.

Le 12 mars 1909, il fut condamné à 12 jours de prison pour « résistance aux autorités ».

Mobilisé dans la cavalerie après la déclaration de guerre avec l’Autriche, il fut envoyé à Vérone pour y réprimer une manifestation de femmes demandant le retour des soldats du front ; il passa alors dans le rang des manifestantes avec Giulio Calvetti et un certain Garosi tous originaires de Certaldo. Arrêté il fut alors condamné par le Tribunal militaire de Vérone à 20 ans de réclusion pour « trahison » puis, le 25 juillet 1917 à 6 ans supplémentaires pour « désertion » par le Tribunal militaire de Rome. Interné à San Elmo il y rencontra le compagnon Braschi de Pise, collaborateur de L’Avvenire anarchico et influença politiquement le jeune Ezio Taddei.

Bénéficiant de l’amnistie de septembre 1919, il fut relâché et retourna à Certaldo où il continua d’être le secrétaire de la Ligue des charretiers et de participer comme orateur à de nombreux meetings et manifestations.

Le 28 février 1921, à l’occasion d’une fête patronale à Certaldo, se produisirent de violents affrontements au cours desquels fut tué le militant socialiste Catullo Masini. Ferrucio Scarselli avec d’autres militants anarchistes, avait construit une barricade pour se protéger de l’incursion de groupes fascistes. Il y eut alors un violent échange de coups de feu avec un camion de carabiniers. Ferrucio Scarselli avait été tué à ce moment par l’explosion d’une bombe qu’il avait sur lui. Dans les jours qui suivirent ses parents et ses sœurs seront arrêtés par la police et poursuivis.