Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JOURDAN, Numa

Né à Courbevoie le 27 août 1861 — mort le 6 août 1925 — Ouvrier teinturier — Puteaux (Hauts-de-Seine) — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Londres
Article mis en ligne le 17 mai 2013
dernière modification le 18 octobre 2024

par ps
Numa Jourdan

Comme de très nombreux compagnons tant à Paris qu’en banlieue et en province, Numa Jourdan, qui résidait depuis octobre 1891 au 28 rue Poireau à Puteaux et avait été perquisitionné le 21 février 1892 (affaire du vol de dynamite à Soissy), puis à la mi-mars 1892, avait été arrêté le 22 avril suivant à Puteaux préventivement à la manifestation du 1er mai. Lors de son interrogatoire il avait déclaré n’appartenir à aucun groupe et avait ajouté : « Je suis candidat aux élections municipales de Saint-Ouen et Levallois, pour le 1er mai. J’ai besoin de ma liberté pour soutenir ma candidature ». Il avait résidé précédemment à Courbevoie et à Suresnes.

Militant anarchiste de Saint-Denis, Numa Jourdan avait, début 1893, fait un séjour à Londres avant de rentrer à Saint-Denis en 1894. Considéré par la police comme « très dangereux » il avait fréquenté le Club Autonomie et le voleur Spannagel. Le 5 mars 1894 il fut arrêté lors d’une perquisition à son domicile 25 rue du Canal à Saint-Denis. Le 19 février précédent, lors de la grande rafle anti anarchiste, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi divers journaux.

Le 16 août 1895 il était condamné par le tribunal correctionnel de la Seine à 2 ans de prison et 50 francs d’amend pour "fabrication et détention d’explosifs" et était incarcéré à Mazas avant d’être transféré en septembre à la Mison centrale de Poissy. Il aurait été remis en liberté conditionnelle le 31 décembre 1896 ou en mmars 1897. En août il auarit été de nouveau emprisonné pour "coups et blessures à agents" à l’Ile Saint Denis.

Jusqu’en avril 1901 il avait demeuré à Levallois-Perret, 15 passage Jemappes, où, selon la police il "ne paraissait plus s’occuper d’anarchie militante". Puis il était parti s’établir à Pagny sur Moselle (Meurthe et Moselle) où il travaillait depuis avril 1901 dans une fabrique de charbon pour lampes électriques. Il fut ensuite renvoyé de cette fabrique pour "avoir vendu des procédés de fabrication à des sociétés allemandes" (mars 1902) et serait parti à Pont à Mousson.

Numa Jourdan est décédé le 6 août 1925 à l’hôpital de Nanterre.


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