Né dans un hameau de la commune d’Ars près de La Seu d’Urgell (Lerida) Juan Albos Franci était devenu ouvrier boulanger. Après un service militaire au Maroc (1907-1909), dont il revint antimilitariste et anarcho-syndicaliste, il reprit son travail de boulanger à Barcelone puis se maria à La Seu d’Urgell à une Andorrane.
En 1916 ou 1917 il alla en France avec sa famille et s’installa à Pamiers (Ariège) où il ouvrit une boulangerie et où il hébergea de nombreux compagnons et continua de financer le mouvement libertaire.
Lors de la proclamation de la République en 1931, il alla s’installer avec sa compagne et leurs trois enfants aux Escaldes (Andorre), village de naissance de son épouse. En 1934 la famille s’installait à La Seu d’Urgell où, lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, Juan Albos Franci participa au comité révolutionnaire local puis à des opérations armées.
Passé en France par Puigcerda lors de la Retirada, il regagna Pamiers. Il fut ensuite interné avec l’un de ses fils, Juan Albos Besoli, au camp de Bram (Aude) avant d’aller travailler comme ouvrier boulanger à Castelnaudary. Lors de la Libération il resta au camp de Bram pour travailler pour les troupes anglaises.
Après la Libération il continua de militer à la CNT de l’exil. Lecteur régulier de Solidaridad obrera et fidèle à la ligne orthodoxe de la CNT, Juan Albos Franci, qui avait pris sa retraite en 1951, est décédé en 1971.