Monté en région parisienne à l’âge de 26 ans, membre du groupe La Jeunesse libertaire dont il avait été le fondateur et responsable de la bibliothèque du groupe anarchiste de Saint-Denis à la fin des années 1880 et demeurant 30 route d’Aubervilliers, Philogone (parfois Philogène) Segard travaillait semble-t-il à l’usine à gaz du Landy. Prédemment il avait trvaillé à usine Chistofle dont il avait été congédié pour y avoir affiché des placards anarchistes.
Il était le fils de Narcisse et de Valenrine Fréville, était marié depuis 1881 à Léonie Mécrant dont il avait rconnu un enfant naturel et avec laquelle il eut une fille
Il avait été tiré au sort avec la classe 1878 mais avait été réformé pour " "faiblesse de constitution".
En 1890 il organisait fréquemment des réunions à son domicile auxquelles asssitaient également sa demme et son fils. il était en relations avec des compagnons de Bruxelles et de Londres dont il recevait journaux et brochures et qu’il hébergeait lors de leurs passages à Saint Denis.
A l’occasion du 1er mai 1890, il aurait été arrêté comme plusieurs autres compagnons du groupe dont Kaision, Pourry, Bourgeois et Monneret et poursuivi pour “incitation au pillage“…
Suite aux incidents du 1er mai 1891 à Levallois où il aurait fait feu contre les gendarmes, il s’était brièvement réfugié à Londres avec Désiré Pauwels.
Revenu à Saint Denis en novembre 1891 il avait reconstitué en décembre le groupe de Saint Denis avec l’aide de Bastard et de Heurteaux.
Puis il fut en relation avec les compagnons réfugiés à Londres — notamment Henri Defosse (s’agit il de Pauwels qui après son retour en France utilisa le nom de Claide Defosse ?) — dont il recevait les correspondances à redistribuer en France. Comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, il fut arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai. Il demeurait toujours 30 route d’Aubervilliers. Selon la police il était en relations avec de nombreux compagnons dont Ravachol, Martinet, Alterant, Grave, Sébastien Faure… et devait être "considéré comme l’un des plus militants parmi les anarchistes".
En décembre 1892, un certain Louis-Albert Prudhomme dit Valentin avait été perquisitionné à Varangeville, près de Nancy avec deux autres compagnons : Meunier (qui était en fait Pauwels) et Calixte David (qui serait en réalité Élisée Bastard). Selon la police Prudhomme était en fait Philogène Segard.
En 1893 il fut suspecté d’avoir été l’auteur, avec Bastard, du placard Mort aux voleurs et, au début de l’année, d’avoir participé avec entre autres Pennelier, Ouin et Bruneau à l’affichage d’un manifeste anti patriotique lors des opérations de tirage au sort.
Le 1er janvier 1894, lors de la rafle suivant l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi de la correspondance, des brochures, un drapeau noir portant l’inscrption "L’anarchie c’est l’avenir de l’humanité" et un poinçon. Selon la police "les murs de sa chambre étaient tapissés d’illustrations représentant Ravachol dans sa cellule, l’explosion de la rue de Clichy, les anarchistes de Chicago, etc, et des portraits des compagnons Mathieu, Pini, Meunier, François au dessus desquels était celui d’Elisée Reclus".
Il fut alors arrêté ainsi que son fils et le compagnon Defosse qui était de passage. Le 26 ou 27 février suivant il fut, semble-t-il, l’objet d’une nouvelle perquisition où furent saisis des journaux et brochures anarchistes et où, alors qu’il était absent, son fils fut arrêté.
Le 21 mars 1894 il avait été arrêté avec son fils Emilien avant que tous deux soeint remis en liberté suite à un non lieu.
Dans ce début des années 1890 il participait également à de nombreuses réunions à Paris, notamment au Cercle Internatyional de la rue Horel et chez Constant Martin. Selon la police il n’y prenait pas la parole mais était considéré comme un partisan de la propagande par le fait.
Vers mai 1894, il était parti pour Amiens où il allait loger chez Pigeon, son beau frère, et travailler d’abord dans un magasin à fourrages puis dans une fabrique de sacs. Sous surveillance constante, il ne se faisiat pas remarquer.
En 1900 il avait été maintenu sur u e liste d’anarchistes du département de la Somme. où il était signalé comme "dangereux".
En février 1908 la police signalait qu’il était hospitalisé à Paris pour le traitement d’une maladie de peau. mais où il avait été recherché en vain.
En octobre 1911 il était toujours fiché comme "antiilitariste et anarchiste convaincu" par la Préfecture de la Somme. Il était alors débitant de boissons et demeurait 33 rue au Lin.
Il fut rayé du Carnet B le 1er décembre 1922.