Enrico Ricucci, aoprès un apprentissage de Cordonnier, avait émigré en 1888 en Argentine.

En 1927 il était à Buenos Aires le responsable du groupe théâtral Senza patria et l’administrateur du journal Il Pensiero. Il participa à cette époque à l’agitation en faveur de Sacco et Vanzetti ce qui lui valut d’être arrêté. Début 1928, pour échapper à la répression, il gagnait l’Uruguay, puis dès mai 1928 revenait à Buenos Aires où il fut arrêté avec 600 autres anarchistes dont ses compatriotes Salvatore Niesi et Antonio Genovese. Tous avaient été détenus suite à l’attentat le 23 mai de Severino di Giovanni contre le consul général d’Italie à Buenos Aires. Enrico Ricucci fut finalment libéré faute de preuves au bout de quelques jours.

Au cours de toutes ces années il avait très bien réussi sur le plan professionnel ce qui lui permettait de financer grandement la presse et la propagande libertaire, et de souscrire en faveur des prisonniers politiques et de leurs familles.

En 1930 il fut inscrit par les autorités fascistes sur une liste de surveillance aux frontières avec consigne de l’arrêter s’il rentrait en Italie.

En 1934 il alla pour quelque temps à Rosario di santa Fé chez son fils Vicenzo, puis revint l’année suivante à Buenos Aires où il cessa peu à peu le militantisme actif tout en continuant de soutenir financièrement la presse libertaire. En 1939 il se retira définitivement chez son fils à Rosario où il temina vraisemblablement son existence.