Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RETY, Janos « John »

Né à Budapest le 8 décembre 1930 — mort le 3 février 2010 — Publiciste ; poète ; écrivain — AFB — Budapest — Londres
Article mis en ligne le 6 février 2013
dernière modification le 1er novembre 2024

par ps

Né dans une famille juive, Janos Rety avait été élève dans une école élémentaire anglaise à Budapest. Pendant l’occupation nazie il servit de courrier à des familles juives cachées et à la Résistance et après l’internement de ses parents fut élevé par sa grand-mère, exécutée en sa présence par un soldat le dernier jour de la guerre.

En 1947, après avoir participé à une pièce anti-guerre sur les marches du parlement de Budapest, il fut envoyé par ses parents avec sa tante en Grande-Bretagne dont il ne devait plus revenir, sa tante ayant brûlé son passeport.

Au début des années 1950 il commença à publier à Soho une petite revue d’avant-garde Intimate Review, suivie bientôt de Cheshire Cat et de Fortnightly où il publia de nombreux jeunes écrivains dont Doris Lessing et Colin Wilson. C’est à cette époque qu’il commença à s’inttégrer au milieu anarchiste.

De 1964 à 1969 il devint l’éditeur de l’hebdomadaire Freedom l’organe de l’Anarchist federation of Britain (AFB) et dont il ouvrit les colonnes à diverses tendances de l’anarchisme. Membre du Comité des 100 il participa aux luttes anti nucléaires et notamment aux campagnes contre les essais français dans le Pacifique, et fut la cheville ouvrière de la publication de la brochure Liberty, equality & Radioactivity.

Après l’arrestation en août 1964 en Espagne de Stuart Christie et Fernando Carballo accusés d’avoir projeté un attentat contre Franco, il fut l’un des animateurs du Comité de soutien Christie-Caballo qui mena une campagne pour obtenir leur libération.

Activiste contre la guerre du Vietnam, il avait fait partie du groupe qui avait enfoncé les cordons de police à l’ambassade américaine de Grosvenor Square le 27 octobre 1968.

Dans les années 1960, et aussi dans les années 1980 mais plus brièvement, il fut l’un des orateurs réguliers du spekears’corner à Hyde Park.

En 1982 il fut le co-fondateur du centre de rencontre Torriano à Kentish Town dans un vieil immeuble squatté où il domicilia sa maison d’édirions Hearing eye et où il permit à plusieurs centaines de poètes de présenter et de publier leurs œuvres.

A la fin des années 1990 il reprit sa collaboration à Freedom où il tint la rubrique Through the anarchist press (publié en livre par Freedom Press, 1996).

Rety, qui fut un apatride jusqu’à la fin des années 1970, était aussi un jouer d’échecs émérite et représenta la Grande-Bretagne lors d’un tournoi européen de seniors.

Marié depuis 1958 à Susan Johns dont il eut deux enfants et éditeur de plus de 150 ouivrages de poésie, John Rety est décédé le 3 février 2010.


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