Dictionnaire international des militants anarchistes
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MIYAJIMA, Sukeo
Né à Tokyo en 1886 – mort en 1948 - Ecrivain prolétarien – Tokyo
Article mis en ligne le 1er février 2013
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Après l’obtention du diplôme de l’école primaire, Sukeo Miyajima avait commencé à travailler comme apprenti chez un négociant en sucre puis dans un magasin de vêtements. Il commença dès cette époque à manifester un gout pour la littérature. Puis il exerça divers petits boulots –apprenti dentiste, gardien de troupeaux, employé chez un prêteur, employé dans une mine… - sans exercer aucune de ces activités bien longtemps.

En 1913 suite à la lecture de la revue Kindai Shiso (La Pensée moderne) publiée par Kanson Arahata et Sakae Osugi, il visita ce dernier et commença à participer aux réunions du groupe d’études sur le syndicalisme, puis aux conférences de l’homme du peuple. Il consacra également ses efforts à la parution d’une nouvelle série de la revue Kindai Shiso. En 1916, alors qu’il travaillait comme marchand de livres d’occasion, il publia à compte d’auteur l’ouvrage Mineur (Kofu) considéré comme l’un des chefs d’œuvre de la littérature prolétarienne et qui fut interdit à la vente. C’est à cette époque qu’il fit la connaissance de Karoku Miyaji et de Mimei Ogawa et qu’il évolua vers l’anarchisme.

Suite à la publication en 1920 d’une deuxième série du journal Rodo undo (Mouvement ouvrier) impulsé par la Fédération socialiste et le Front unifié anarcho-bolchéviste, il entra en conflit avec Sakae Osugi et fonda avec Hajime Yoshida la revue Les ouvriers (Rodosha) dont le premier numéro parut en avril 1921. A compter de cette date et jusque vers 1926, face à la répression qui frappa le mouvement ouvrier, après la mort d’Osugi et de ses camarades et les abjurations qui s’en suivirent, Miyajima se montra très préoccupé par les problèmes et les contradictions de la pensée et de la littérature face à la réalité. Ces préoccupations s’exprimèrent dans la revue Contradictions (Mujun) qu’il fonda en 1928 avec Kotaro Ikari, Masaharu Tado et Mimei Ogawa. Peu après, au début des années 1930, il décida de mettre un terme à sa vie littéraire et se retira dans un monastère Zen.

Miyajima est décédé en 1948.

Œuvre : - Mineur (1916) ; - Meurtre sans haine (1917) ; - Statues nues (1922) ; - Jusqu’à la mort du chien (1922) ; - L’enfer de l’or (1924) ; - L’argent (1926) ; - Entrer dans la vie monacale (1930) ; - Un prêtre itinérant parle (1934).


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